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Channel: Nul – Le blog d'un odieux connard
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Avengers – C’est pas fini Wars

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« Diego, j’ai un plan diabolique. »

Diego, jusqu’alors occupé à épousseter ma collection d’armes, se tourne avec ce faciès surpris qui fait de lui l’excellent auditeur de mes complots les mieux ourdis.

« Encore un patron ?
– Oui. Diego, je pense qu’il y a un énorme marché là, juste sous nos yeux, qui me tend les bras. Le plan est simple : c’est de revendre mes plans.
– Je ne vois pas bien.
– C’est ton manque de vision qui parle, Diego, comme toujours. Mais nous sommes bien d’accord que les méchants ont toujours des plans tout pourris, n’est-ce pas ?
– C’est vrai patron. 
– Alors c’est justement qu’ils ont besoin de conseils ! De quelqu’un à leurs côtés pour leur expliquer d’arrêter leurs âneries et comment faire de vrais, bons plans efficaces. À chaque fois ces types croulent sous les richesses et les ressources ! Alors imagine s’ils étaient bien conseillés ! Je crois qu’il y a un vrai métier à développer, Diego. Consultant pour enflures. »

Mon fidèle serviteur est pensif l’espace d’un instant, et je lis dans ses mouvements serviles qu’il tente d’imaginer un monde où les méchants seraient bien conseillés.

« Mais ce serait déclaré, patron ?
– Allons mon bon Diego, les plus grosses enflures sont toujours du bon côté de la loi. As-tu déjà entendu parler des organismes de crédits ?
– J’entends bien patron, mais ça n’existe pas, le service aux enflures, à l’URSSAF. »

Naïf Diego. Je fais pivoter l’écran de mon ordinateur vers lui, et ses yeux s’illuminent brièvement lorsqu’il déchiffre ce qu’il s’y trouve.

« Attendez patron… ça existe vraiment ?
– Certainement, Diego. C’est un synonyme d’enflure. Mais avec un anglicisme, comme tout truc de consultant qui se respecte.« 

Et Diego de déchiffre sur l’écran

« Consultant en marketing »

Il est donc temps de partir à la recherche d’un premier client. Et j’ai ouï dire qu’un certain Thanos, méchant officiel des films Marvel, avait dans Avengers : Infinity War un plan soit disant diabolique. Alors, enfin un vrai méchant ou énième client potentiel ?

Spoilons, mes bons !


L’affiche. Tout est… couleur flammes ? Vite, Diego ! Je crois qu’on tient quelque chose !

Notre film débute donc… par un signal de détresse.

C’est le vaisseau de nos amis d’Asgard, à savoir Thor et ses amis, qui a un petit souci, puisqu’il vient d’être pris d’assaut par de vils margoulins spatiaux, qui ont massacré l’équipage, et à présent, tiennent en respect les deux seuls survivants, que sont Thor et son frère Loki. Ce qui est peu, disons-le.

Le numéro 2 de l’équipage des méchants, que nous appellerons par conséquent Poupou, marche au milieu des corps en prenant la parole au nom de son capitaine.

« Peuple d’Asgard ! Votre mort participe à rétablir l’équilibre de l’univers. Rencontrez votre créateur avec fierté, car vous avez été massacrés par le graaaand, le seuuuul, l’uniiiiique… THANOS !« 

Et en effet. Une imposante silhouette de 2,50 mètres de haut contemple l’espace depuis un hublot du vaisseau pour faire mystérieux. C’est donc lui, Thanos ? Le terrible méchant ? Celui dont on nous parle depuis quinze films et plus ou moins autant d’années ?

Thanos se retourne et…

Que ? Mais ? Attendez, c’est juste Bruce Willis en mauve !

« Pardon ? Mais pas du tout, mais je ne suis même pas joué par Bruce Willis !
– Ah non mais pourtant, c’est flagrant. Vous êtes Bruce Willis en mauve. Essayez de dire « Yipikai, pauv’ con ! », pour voir ?
– Silence, Thor ! Je t’ai vaincu et j’ai vaincu les tiens ! Et non, je ne dirai pas « Yipikai, pauv’ con ! »
– Rhooo oui ! Vous êtes trop Bruce Willis en mauve ! Vous savez que je fais super bien Hans Grüber ? 
– Bon allez, ça suffit, je n’ai pas que ça à faire. Si j’ai abordé ton vaisseau, Asgardien, c’est parce que j’ai besoin de l’une des pierres d’infinité que vous détenez à bord. Je veux les réunir toutes les six pour obtenir le pouvoir ultime. Alors donnez-la moi. »

Thor n’est pas d’accord, parce que vois-tu mon petit Thanos, il se trouve que la pierre d’infinité était sur Asgard, et qu’Asgard maintenant, c’est plutôt Caillougard (non, pas comme dans « Rencontre des Caillougards près de chez toi« , canaillous). Du coup, la pierre a été détruite. Pour quel autre motif les Asgardiens dériveraient-ils dans l’espace à bord d’un vaisseau pourri ? Par passion du voyage ? À la recherche d’une aire d’accueil et de panneaux routiers ou de lavabos innocents à revendre ?

Thanos flaire cependant que quelqu’un planque quelque chose ici.

Oui… il flaire les petits pets nerveux de Loki. Qui prétend ne rien savoir, mais après avoir torturé un peu Thor en lui faisant des brûlures indiennes, des clés de bras et des guilis sous les aisselles, Loki cède.

« Assez ! Oui, effectivement, j’ai caché à Thor que j’avais récupéré la pierre ! Je la gardais avec moi pour… heu… hé bien, pour faire des trucs. Mais tenez, je vous la donne. 
– Si facilement, ami de la ruse ?
– Non. En fait, c’est pour faire diversion pendant que… HUUUUULK, RAMÈNE-TOI ! »

Car oui, Hulk était à bord.

Et non, personne ne l’a remarqué quand ils ont pris la nef asgardienne d’assaut. C’est ballot, quand même, puisque du coup, ça aurait pu repousser ledit assaut et sauver Asgard de l’extinction, rien que ça. Merci, Dieu de la Ruse. On va dire que Hulk lisait Biba aux toilettes. Mais là, c’est bon, Hulk a fini le test « Quelle genre de shoppeuse es-tu ? » et il va meuler des margoulettes.

Sauf qu’à la surprise générale, si Thanos n’apprécie que moyennement les baffes… il parvient non seulement à repousser Hulk, mais aussi à lui claquer le beignet parce que bon, hein, ça suffit, il n’y a de la place que pour une seule couleur fluo dans ce film, et ce sera le mauve, ah mais. Hulk se retrouve vaincu, ce qui épate un peu la galerie. Thanos se frotte les mains après un travail bien fait, puis revient voir Loki.

Sans rire, dites-moi que ce n’est pas un Bruce Willis mauve. Il passe même tout le film en marcel !

« Nous disions ?
– Heu… v’là la pierre, M’sieur Thanos. Oubliez pour Hulk, c’était pour déconner.. »

Et Loki de donner la pierre à Thanos, qui la glisse dans son gantelet spécialement conçu pour faire la collec’ de pierres magiques, et savoure l’instant. On notera que Loki et Thanos se parlent d’ailleurs comme s’ils ne se connaissaient pas, alors que bon, dans le premier Avengers, Loki bossait vaguement pour Thanos. Mais on va dire qu’ils ont oublié, tout cela est si loin, vous savez ! Et puis bon, on croise tellement de Bruce Willis mauves de nos jours, hein.

Loki est cependant taquin : il tente de flatter Thanos pour mieux s’approcher et lui mettre un coup de dague. De face. Pendant que tout le monde le regarde.

Hmmm. Loki est donc semble-t-il le dieu des buses, je devais mal entendre depuis le début.

Le plan de Loki échoue (c’est fou !), et pour le punir, Thanos serre le kiki de Loki. Jusqu’à ce qu’il soit lui aussi tout mauve, puis tout mort.

« Naoooon ! » hurle Thor, qui ne vient jamais que de voir mourir son frère que pour la 30ème fois environ depuis le début des films impliquant Loki. Mais hélas pour lui, la perte de ses proches se poursuit, car non lon, Heimdall, ancien gardien du Bifrost, agonise.

« Je… je vais… activer une dernière fois… le pouvoir du Bifrost… pour te téléporter hors d’ici…
– Ah ! Heimdall, tu es décidément bien mon plus vieil et meilleur ami ! Sors moi d’ici, que j’aille préparer la rev…
– Non mais en fait je parlais à Hulk. »

Et Heimdall de propulser ainsi Hulk vers la Terre.

Je serais Thor, je l’aurais un peu mauvaise, quand même. Mon meilleur pote qui préfère sauver un truc vert qu’il connait à peine plutôt que moi-même, je pense que j’achèterais un yorkshire juste pour l’emmener faire ses besoins sur sa tombe tous les dimanches.

Mais, nous n’avons pas le temps d’entendre Thor faire des commentaires désobligeants impliquant la mère d’Heimdall, des géants ainsi qu’une BMW (tout cela est très confus), car Thanos après avoir achevé Heimdall, se casse… en faisant exploser le vaisseau, et Thor avec.

Ah oui. Soit.

Mais justement, et Hulk ?

Hé bien Hulk traverse l’espace à folle allure, jusqu’à arriver tel un météore littéral vers la Terre, où il traverse la verrière de la maison d’un certain docteur Strange, et fait un gros cratère dans le plancher, ce qui n’est pas très sympa. Le docteur Strange, qui était jusqu’alors occupé à parler sandwichs avec Wong, son coloc’ magicien, est donc un peu grognon de voir que l’on a si peu de respect pour ses bien mobiliers et que des gens de l’espace s’amusent à lui envoyer des immigrés interstellaires pour se marrer. C’est pas une Zad, ici, barre-toi sans papier kaki !

Mais lorsqu’il s’approche du cratère et y trouve Hulk en train de redevenir Bruce Banner, qui braille :

« Thanos arrive ! »

Jamais entendu parler, se dit le docteur Strange, mais après un bref échange avec l’ami Banner, il comprend que le monde est en danger, et sur les conseils de son invité indésirable, se téléporte pour aller cher un certain Tony Stark, qui était juste là occupé à parler de son envie de bébés avec sa copine, qui rappelons-le, s’appelle Poivre Pots. Elle a probablement été conçue lors de la semaine du goût. Je vous laisse poursuivre tout seuls les blagues sur le sujet, pour ma part, je poursuis.

Tony est donc ramené au manoir de Strange illico, où Wong, qui utilise ses pouvoirs pour se transformer en homme-vidéoprojecteur, rappelle ce que sont les pierres d’infinité à l’assemblée.

« Lors du Big Bang, l’énergie dégagée a créé l’apparition de six pierres d’infinité. Chacune représente l’une des forces primaires de cet univers : le temps…
– Okay, je vois.
– … l’espace…
– Je vous suis.
– … le pouvoir…
– heu, pardon ? C’était pas l’énergie ?
– Non non. Le pouvoir.
– Mais c’est pas un peu con ? C’est complètement abstrait, le pouvoir. Mais le pouvoir physique, genre la force musculaire ? Ou le pouvoir du genre de virer un stagiaire ?
– Je ne sais pas si le Big Bang avait des stagiaires, Monsieur Stark.
– C’est pas grave, continuez mon petit Wong.
– Vient ensuite la pierre d’esprit…
– Celle qui permet de raconter des blagues, je la connais bien. Je pense qu’on est tous d’accord pour dire que Gad Elmaleh ne l’a pas, on va gagner du temps.
– … puis celle de réalité…
– Ah, mais merde, ça devient n’importe quoi votre truc ! Si ça permet de contrôler la réalité, ça permet de contrôler le pouvoir, par exemple ! Ou l’esprit ! Du coup, ça fait doublon. Ou triplon. Ou moulton, vu tout ce que ça couvre.
– Mais arrêtez ! Bon, de toute façon, il n’en reste qu’une, et c’est la pierre d’âme.
– Mais ? C’est pas la même que l’esprit cette fois ?
– Non. C’est celle de l’âme.
– Attendez voir… s’il y a une pierre d’âme, c’est que l’âme existe. Ce qui veut dire qu’il y a une vie après la mort ! C’est bon les mecs, vous fatiguez pas, on peut tous crever, on a une âme immortelle ! »

Et… FIN.

Ah ? Non, attendez. En fait, Tony Stark se contente de dire « Oui oui » et de se chamailler avec le docteur Strange pour tenter de prouver que Strange et lui sont deux personnages différents, mais ça ne prend pas. Surtout lorsque les engueulades ont des sujets aussi débiles que « Pffff appeler Captain America pour se joindre à nous et sauver l’univers ? Mais on est fâchés, alors j’sais pas... »

C’est connu. Entre savoir si tu appelles un mec avec qui tu es fâché ou sauver l’univers, bon. Je comprends, c’est dur. Surtout quand ton personnage a un téléphone à part spécialement pour appeler le mec que tu ne veux pas appeler.

J’ai connu des collégiennes plus crédibles. Et pourtant, elles étaient baillonnées.

Mais assez parlé de mon année de CM2.

Revenons à nos deux qui se chamaillent pour savoir qui est le plus cool des deux richards-géniaux-mais-cools-surpuissants-qui-volent-en-rouge, avant de se souvenir d’une information centrale : deux pierres d’infinité sont sur Terre : Strange a celle du temps, et Vision, un Avengers, celle de l’esprit. Thanos risque du coup de venir leur rendre visite.

Et ça tombe bien, car quelque chose vient d’entrer dans l’atmosphère au-dessus de New York…

« Regardez ! Une roue de gerbille géante ! »

« Et si je me contentais de revenir dans le temps et d’arrêter Thanos avant que tout cela n’arrive ? Nan, je déconne. »

Alors oui, on dirait, mais en fait non. C’est un vaisseau spatial, figurez-vous. Certes, il est si ridicule qu’il n’est pas sans rappeler les plus grandes scènes de Prométhéus, mais tout de même.

La population fuit, et nos héros sortent affronter les vilains. Car en effet, un faisceau bleuâtre descend du vaisseau, et y apparaissent…

« De grosses gerbilles ! J’en étais sûr ! »

Mais même si on pourrait croire, non. En réalité, c’est Poupou, le second de Thanos, qui est accompagné d’un gros copain musclé, et est venu réclamer la pierre du docteur Strange. Nos amis laisseraient bien Hulk leur rétamer la bouche, mais Banner n’arrive plus à se transformer, ce qui est embêtant. Et la pharmacie la plus proche ne vendant pas de viagra vert, ils vont devoir faire ça eux-même, pfou.

Tony Stark dégaine donc sa dernière armure, docteur Strange commence à faire des trucs magiques aidé de son ami Wong, et pif pouf, tout ce petit monde se met joyeusement sur le nez.

Ailleurs dans New York, c’est Peter Parker, alias Spider Man, qui en pleine sortie scolaire, sent soudain que quelque chose ne va pas grâce à son super instinct d’homme-araignée. Il regarde par la fenêtre et… ho ! Un vaisseau spatial géant sur la ville !

Ah ben dis-donc, ils sont pratiques tes pouvoirs s’ils te permettent de remarquer quelque chose d’énorme 10 minutes après le reste de la population, dis-voir. Peut-être es-tu en fait le mystérieux Capitaine Obvious ? Mais passons.

Spiderman rejoint donc ses petits camarades pour un moment de bagarre. Hélas pour eux, l’ennemi est coriace, et Poupou parvient à enlever le docteur Strange et à s’enfuir dans son vaisseau. Iron Man et Spiderman – ce dernier équipé au passage d’une nouvelle armure conçue par Tony Stark – rejoignent discrètement le vaisseau et l’infiltrent pour sauver leur copain. Tu vas payer, Poupou ! On va te rappeler pourquoi tu n’es que numéro deux !

Mais quid de Wong et Bruce Banner ? Hé bien Bruce ne servant à rien sous sa forme de scientifique qui court partout les bras en l’air, Wong se débarrasse très simplement du gros méchant face à eux en le téléportant vers un endroit désert… et en refermant le portail sur lui, ce qui lui tranche un bout.

« Mais c’est génial ce pouvoir, Wong ! 
– Ho, vous savez, c’est la base, M’sieur Banner.
– On n’a qu’à se téléporter pour aller voir le docteur Strange et le retéléporter à la maison, vu que visiblement, vous pouvez rejoindre des gens instantanément sans savoir où ils sont, comme vous avez fait avec Tony Stark au début du film ! Ho, ou mieux, vous allez pouvoir téléporter un bout de Thanos, et paf, coupé en deux !
– Ah oui ?
– Mais oui !
– Vous voulez dire que je peux finir le film ici et maintenant ?
– Mais carrément !
– Heu… alors heu… je dois aller faire caca. »

Ceci n’est pas une blague : juste après la bataille, alors que la Terre a perdu Strange, Iron Man et Spiderman, Wong qui est quand même très fort prétexte qu’il a plus important à faire que sauver l’univers puisqu’il a un sanctuaire sur lequel veiller (des fois que des gens le menacent comme… disons, des gens voulant détruire l’univers ?), et disparaît du film dans un fumet de Canard WC.

Astucieux n’est-ce pas ? Oui, je pense que l’on peut parler d’escroquerie.

N’oubliez pas : la magie, la téléportation, et les voyages dans le temps, ça vous pourrit un film.

Alors sachant que le docteur Strange a les trois, je vous assure qu’on va en reparler.

Pour éviter plus d’incohérences (comme Spider Man qui arrive à taper la causette en combi moulante à 10 000 mètres d’altitude accroché à un vaisseau spatial, au hasard), allons voir ailleurs dans la galaxie. Et plus précisément, les Gardiens de la Galaxie.

Car Starlord et ses amis se promènent joyeusement dans l’univers lorsqu’ils captent un signal de détresse : le USS Thor & Friends, un vaisseau d’Asgard aurait des ennuis. Peut-être un réacteur en panne ou un pneu crevé, on n’en sait guère plus. Ils mettent en tout cas le cap sur celui-ci, mais lorsqu’ils arrivent, le vaisseau est non seulement tout pété, mais en plus…

… ils se prennent Thor sur le pare-brise.

Et le lave-glace citron ne le fait pas partir ! Fichtre.

Car figurez-vous que Thor est vivant malgré l’explosion de son vaisseau et des heures dans l’espace parce que… que… parce que Thor. Voilà. Si quelqu’un a une meilleure explication, je suis preneur.

Non parce que Loki est mort strangulé en quelques instants. Du coup, Thor sait-il qu’aux dernières nouvelles, lui et son peuple ont besoin de pouvoir respirer pour vivre ?

Visiblement, non. Ou bien c’est justement parce que son cerveau n’a pas besoin d’oxygène qu’il peut survivre dans le vide. C’est astucieux. C’est donc un Thor un peu déboussolé qui est récupéré à bord. Et qui partage la nouvelle : le mec qui a explosé son vaisseau, et compte bien semer le chaos dans l’univers, c’est un certain Monsieur Thanos, et il est plutôt taquin.

Sauf qu’à bord, la petite amie de Starlord n’est autre que Gamora… baroudeuse intergalactique qui est accessoirement la fille adoptive de Thanos ayant trahi son beau-père (quelle chance, quand même) ! Et grâce à ce que raconte Thor, nos héros comprennent que pour répondre à la menace Thanos, deux options sont possibles :

  • Soit se rendre sur la planète Knowhere, où Thanos a prévu de se rendre pour prendre la pierre de réalité, aux mains d’un personnage appelé le Collectionneur
  • Soit se rendre sur un monde forge où les nains locaux pourront forger une arme assez puissante pour savater Thanos dans les formes.

Il y a aussi l’option d’appeler du renfort, mais hahaha, allons, non. Faire du caca, c’est pas un truc que l’on fait trop collectivement.

« Sinon, dans notre précédent film, on a tué une planète-dieu avec une arme nucléaire. Mais je suppose que vous préférez-vous battre avec une hache magique de nain de l’espace ? »

L’équipe se divise par conséquent en deux groupes : Thor, Rocket le raton-laveur et Groot l’homme-arbre en crise d’adolescence iront voir les nains de l’espace pour avoir leur arme, alors que Starlord, Gamora et leurs amis qui font partie du décor iront sur Knowhere tenter de récupérer la pierre avant Thanos, voire essayer de lui refaire la truffe avec des armes classiques.

C’est donc parti.

Et sur Terre ? Hé bien ça ne chôme pas, car un autre vaisseau de sbires de Thanos est arrivé, cette fois-ci au-dessus de l’Ecosse, où ils ont localisé Vision.

En effet, le héros mi-androïde, mi-intelligence artificielle, mi-humain mais 150% kitsch coule des jours heureux auprès de Witch Lorraine, à qui il fait plein de bisous, et tous deux profitent de sa capacité à jouer des MP3 pendant qu’il lance kikoute.exe. Seulement voilà, deux « enfants de Thanos », comme ils aiment à s’appeler, viennent essayer de tabasser Vision et de lui voler sa pierre, voire de lui bourrer le port USB avec de la patafix, et ça, ça se fait trop pas.

Vision commence donc à faire ce qu’il va faire tout le film : geindre, se faire poignarder, regeindre, se refaire poignarder. N’en faites pas un jeu à boire : si vous prenez un verre à chaque fois que Vision se fait poignarder, vous serez dans le coma dans les dix minutes.

Witch Lorraine protège donc son amant neuneu avec difficulté face aux assauts des deux vilains de l’espace, mais reçoit finalement le renfort de Captain America, la Veuve Noire et Falcon. Ensemble, ils parviennent à repousser les vilains, avant que, puisque l’heure est grave, ils ne décident tous de retourner aux Etats-Unis.

Où ils sont supposés être des criminels en fuite depuis Civil War, mais bon, il est question de sauver le monde, alors bon. La fine équipe retrouve sur place War Machine et Bruce Banner, et c’est youpi dans les yeux, yaha dans les coeurs, chabadabada dans les slips. Vous faites les combinaisons que vous voulez pour savoir qui éprouve quoi pour qui, je n’irai pas lire vos fanfictions, bande de coquinous.

Mais que peuvent-ils faire depuis la Terre ?

Ils ne savent qu’une chose sur les intentions de leurs ennemis : ils veulent les pierres d’infinité. Et Vision en a une. Alors… pourquoi ne pas la détruire ?

« Parce que ça tuerait un peu Vision. 
– Oui mais je suis d’accord pour mourir. En plus mon personnage est tout moche.
– C’est vrai, mais on est dans un film de gentils, on ne peut pas te tuer. Non, on va plutôt t’emmener au Wakanda, où les mecs devraient avoir la technologie pour t’extraire la pierre sans danger. Puis, Witch Lorraine la détruira, car elle en a le pouvoir.
– C’est un plan ! Direction le Wakanda ! »

Nos amis sont en route ? Voilà une excellente occasion d’aller en voir un autre, puisqu’il y a tant de héros à suivre qu’il faut admettre que tout cela est fort dispersé. Bien, quel groupe va-t-on suivre ? Hmmm. Attendez, tel Rahan, je fais tourner mon Mauser sur un caillou et… bon, là il indique du rien.

Du rien ? Alors direction Knowhere !

Et retournons voir comment s’en tirent Starlord, Gamora et leurs amis. En route pour la base spatiale de Knowhere, Gamora se fait plus sombre. Tellement qu’elle commence à regarder dans le vide et à s’asseoir dans des coins l’air mystérieux.

« Tu t’es prise pour Sasuke ? Tu crois que c’est un épisode de Naruto ?
– Starlord, nom d’une pipe, je peux pas avoir l’air sombre deux minutes ?
– Hmmmmmnon.
– Bon écoute, c’est pas grave. Écoute, tu dois me promettre une chose. 
– Hmmmmmoui ?
– Si jamais je suis capturée par Thanos… tue-moi. J’ai des informations cruciales dont je ne peux te parler. S’il les obtient, l’univers va devenir tellement merdique qu’il pourra être racheté par DC Comics.
– Rude.
– Bref, tu me tueras d’accord ? Tu promets ? Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais sur HFR ?
– Promis. »

Cela étant dit, voilà que nos larrons approchent de Knowhere.

Et la base de Knowhere paraît déserte. Mais les détecteurs signalent un peu de mouvement dans un coin. Vite, la fine équipe pose le vaisseau, passe en mode ninja, et s’approche du lieu où ça remue. Et découvre, au milieu de sa collection d’objets exotiques, le fameux Collectionneur en train de se prendre des baffes par Thanos, qui lui demande cordialement de bien vouloir lui dire où il a caché la pierre d’infinité de réalité. Sinon, pour lui aussi, ce sera tirage de slip et clés de bras.

Nos héros observent depuis leur cachette.

« Je propose de ne pas y aller comme de gros cons.
– Silence, Starlord.
– Gamora, je t’assure, n’y va pas ! Surtout pas par groupes de un !
– C’est le plus grand danger de la galaxie… si nous ne l’affrontons pas par groupes de un, que pouvons nous faire ? »

« Aller crever », me souffle mon esprit pendant que je charge ma fronde à chatons pour lapider l’écran sur lequel je visionne des tas d’âneries.

Pour détendre l’atmosphère, je me permets de vous recoller cette image de Spiderman n’ayant de souci ni de froid, ni d’oxygène, alors qu’il est en chemin pour quitter la Terre. Voilà. Chut, savourez.

Cela dit, Gamora a beau attaquer seule en sortant de nulle part, elle parvient bel et bien à planter Thanos avec ses petits couteaux. Ho ? Aurait-elle vaincu le plus gros méchant de la galaxie avec son Laguiole à la moitié du film ?

Je me pose la question. Houlala oui.

Car en effet, soudain, la réalité change autour d’elle… Thanos a déjà la pierre. Tout cela n’était qu’une fausse réalité créée par la pierre, un truc plus consistant et traître qu’une illusion. Thanos, le vrai, tout vivant, surgit donc à son tour. Il est à la fois fier de voir que sa fille chérie a le cran de le tuer, mais est quand même un peu déçu car tout cela n’est pas très sympa.

Et puis un peu con aussi, non ? Ah ben non. Le fait que sa fille fasse des plans de merde ne le déçoit pas. Personnellement ma fille monterait des plans aussi nuls, elle serait enfermée dans sa chambre avec interdiction de comploter pour la semaine.

Gamora tente bien de re-tuer Thanos, mais cette fois-ci, son papounet a tôt fait de la maîtriser. Provoquant l’arrivée de ses amis pour tenter de la sortir du pétrin ! Sauf que Thanos contrôlant désormais la réalité, il n’a qu’à claquer des doigts pour les transformer en pâte à crêpe (Thanos a un peu de sang breton ; il prévoit d’ailleurs de changer la réalité pour déplacer le Mont Saint Michel de quelques mètres, le monstre !).

« Ho non ! Tu as transformé mes amis en pâte à crêpe !
– Oui, car telle est ma puissance, ma fille. Et encore, tu n’as pas vu ce que je peux faire après un verre de chouchen.
– Certes, mais en même temps, je suis sûr que tu ne le feras plus du film, sinon les combats seraient rudement plus courts.
– Tu as tout compris : c’est ce que l’on appelle le syndrome d’X-Men – Apocalypse.« 

Mais voici que c’est ce moment que choisit Starlord pour sortir de sa propre cachette et braquer Thanos et lui ordonner de lâcher la demoiselle. Thanos ricane très fort, car il sait ce que Gamora veut : elle préfère mourir qu’être prisonnière de son beau-père. Aussi provoque-t-il fièrement Starlord.

« Même pas cap’ de tirer sur ta nana.
– Même que si.
– Même que non.
– Même que si.
– Même que non.
– Même que si.
– Même que non.
– Même que si.
– Même que non.
– Bon, bordel, que quelqu’un me tire dessus, vous êtes relous tous les deux ! »

Les larmes aux yeux, Starlord décide donc de tirer… mais voilà que seules des bulles inoffensives sortent de son pistolet ! Thanos a changé la réalité. Il voulait juste le tester.

« C’était pour déconner. Allez, salut, et grâce à ma pierre d’espace : téléportatioooon ! »

Pouf, Thanos s’enfuit avec Gamora et ses précieux secrets.

Starlord est vaincu. Heureusement pour lui, ses amis reprennent forme humaine, car le sort de pâte à crêpe ne durait que le temps que Thanos soit là parce que… bref, parce que. Il file donc vers son vaisseau : où que Gamora soit, il ira la sauver ! En route, les petits amis !

Mais justement, où est Gamora ?

Hé bien, elle est prisonnière au sein de l’immense vaisseau de Thanos. Et celui-ci l’a enfermée dans la salle du trône, ce trône où il espérait qu’un jour, il laisserait monter sa fille chérie.

« Jamais, Thanos ! Je me suis échappée du contrôle du monstre que tu es !
– Pourtant, tu me dois tout… un petit flashback ?
– Et un verre de Cacolac s’il-te-plaît papou. »

Thanos va donc chercher les Cacolacs, et les deux s’installent pour regarder l’enfance de Gamora, fille d’une famille pauvre sur une planète où les gens avaient la peau verte comme elle. Un beau matin, Thanos et son armée sont arrivés, et ont exécuté très exactement la moitié de la planète. Dont la famille de Gamora.

Mais comme elle était choupi, Thanos l’a adoptée. Parce qu’il est comme ça Thanos : il tue la moitié d’une planète, mais s’il croise une gamine qui lui fait les yeux humides, rhoooo, ça va, allez, viens, je t’adopte et puis tu prendras mon trône. Regarde, je t’ai fait un panier choupi, hihihihi !

Oui, c’est un peu le Christian Grey de l’espace. Pardon, le Christian Purple.

Quel méchant en carton, ce Thanos. Je suis sûr qu’il regarde des vidéos de chat en cachette et qu’il glousse devant en serrant contre lui son coussin licorne.

Mais donc, ce jour-là, Thanos a expliqué pourquoi il faisait ça : il veut l’équilibre dans l’univers, car il est profondément centriste et a des posters de François Bayrou dans sa chambre. Et la surpopulation met tout cela en danger. C’est pour cela qu’avec la fin du flashback, de retour dans le présent, il peut expliquer son plan complet.

« C’est pour cela, ma fille. Avec les pierres d’infinité, je pourrai faire disparaître la moitié de la population de l’univers en un claquement de doigts. Et ainsi, sauver ces gens d’un cataclysme. Tu penses que je suis un monstre génocidaire ? Sache que depuis le jour où j’ai massacré la moitié de ta planète, elle n’a plus connu que la prospérité. Ce que je fais, je le fais pour l’univers. Je le fais pour sauver ces gens. Les six pierres d’infinités me permettront de sauver tout l’univers c’est pour cela que… »

Thanos s’arrête car un mystérieux portail vient de s’ouvrir derrière lui. Et en sort un Monsieur en costume noir et cravate rouge.

« Heu, oui ?
– Désolé de déranger, je suis M. Connard, mais vous pouvez m’appeler Odieux. Je suis consultant pour enflures. C’est un nouveau service sur le marché. Tenez, voici ma carte.
– « Connard & Co » ? Vous savez, vu le nombre de connards dans l’univers…
– Ah, certes, mon nom est légion, mais en même temps, nous sommes nombreux. Bref, je me permets de venir vous voir parce que là, ça ne va plus du tout.
– De ?
– Je viens d’entendre votre plan, là, et bon, on va pas se le cacher, mais c’est complètement con.
– Hé ho, je suis Thanos quand même ! Depuis quand un type encravaté pense être un plus grand méchant que moi ?
– Mec, c’est un film Marvel. Tu peux parler d’exterminer la moitié de l’univers, par contre tu ne feras jamais de blague sur le GHB. Moi, si.
– Ah houla, non, hé, je veux pas d’emm… aaaah. Okay, j’ai compris. Vous m’avez convaincu. Donc, mon plan, quel est le souci ?
– Vous comptez exterminer la moitié de l’univers pour qu’il soit plus prospère, d’accord ?
– En effet.
– Et que font les gens prospères et heureux ? Surtout après un grand cataclysme ?
– Ils… mangent bien ?
– Ils copulent, mon petit Thanos. Ils copulent comme des lapins.
– Des lapins choupinous ? Avec leur ‘tites zoreeeeiilles… quand y font mioum mioum mioum la salade… hihihihihi !
– Je… oui, voilà. Lâchez ce coussin licorne maintenant. Bref, dans 50 ans voire moins, ils auront encore doublé leur population.  Bref, tu ne fais une connerie tout de suite que pour répéter le problème plus tard. On dirait une réforme du gouvernement français. T’as jamais pensé à monter un parti, genre La Galaxie En Marche ?
– Heu non mais… bon ! Okay, mettons, les gens vont refaire exactement à ce qui les a menés à cette situation ! Mais en tout cas, je repousserai tout de même le cataclysme et les conflits qui les guettent !
– En faisant disparaître des gens au hasard ? Mais oui, c’est évident : en retirant 50% des éléments de n’importe quelle structure sociale, tu ne vas pas du tout provoquer des conflits et guerres ouvertes. Prends une classe de troisième techno. Retire juste une personne, comme au hasard, le prof, 10mn le temps qu’il aille faire une photocopie. Quand il revient, la classe a le code postal de Bagdad. Alors la disparition des gens sans conflit, comment dire ?
– Mais… mais les gens seront heureux parce qu’ils auront deux fois plus de ressources !
– Et deux fois moins de gens pour les exploiter. Ho, et au fait, si tu fais disparaître toutes les espèces qui consomment des ressources, tu réalises que tu vas aussi pourrir 50% des cultures ? Des cheptels ? Du coup, tu auras la moitié de la population, mais qui aura aussi moitié moins à manger. Ah non mais tu peux le prendre dans tous les sens, ton plan pue. En plus, Monsieur l’ami de l’équilibre, tu peux nous reparler du moment où tu as tué TOUS les Asgardiens et pas 50% ? »

Thanos est bien embêté parce qu’il s’aperçoit qu’en fait, il a oublié son cerveau dans son casier, on ne lui a pas dit qu’il fallait penser cet après-midi.

Thanos, ici réalisant que son plan n’a strictement aucun sens. Et qu’il pourrait juste faire apparaître plus de ressources pour tout le monde, en fait.

« Et donc vous proposez quoi ?
– Une extermination ciblée. 
– Holalala, hohoho ah non, ça c’est trop méchant ! Ça obligerait à désigner des groupes et ça ferait des polémiques, on est un film tous publics !
– C’est pour ça que vous avez besoin d’un consultant pour enflures, mon bon. Pour passer à l’échelle supérieure. Tenez, je vous ai même fait une liste. Regardez.
– Voyons voir… »les joueurs de djembé, les gens qui portent une casquette même quand il fait gris, les gens qui font suivre des Powerpoints, les gens qui trouvent Télérama pertinent... » bon, écoutez, je vois que la liste est longue, mais non. Je suis un méchant pour grand public, donc pas trop quand même. Vous pouvez repartir, Monsieur Connard. Je vais continuer sur mon plan faussement écolo qui ne règle rien voire va aggraver le problème.« 

Définitivement, Thanos mérite son ministère français, il a toutes les qualités requises.

Toujours est-il que Thanos a un détail à régler avec Gamora : il sait que sa fille connait l’endroit où se cache la pierre d’âme. Or, c’était justement l’information que Gamora voulait à tout prix éviter de donner à son papounet. Pour la convaincre, Thanos lui explique qu’il a capturé une de ses sœurs adoptives, et qu’il va la torturer jusqu’à avoir l’emplacement exact de la pierre.

Quelques hurlements plus tard et une extension de slip plus tard (décidément), Gamora avoue la vérité à Thanos : la pierre est cachée sur une planète morte et oubliée des hommes et des dieux : Moulins II en hommage à la célèbre préfecture de l’Allier.

Un petit coup de téléportation grâce au gant magique de Thanos, et Gamora et lui se retrouvent à errer au milieu de plaines désertiques (mais respirables, les gens sont sympas de toujours tout planquer dans des lieux habitables), avant de grimper un promontoire rocheux (fainéant comme je suis, je m’y serais téléporté, mais Thanos tient à faire sa marche quotidienne, c’est important s’il veut garder son petit corps de rêve), où les attend une forme encapuchonnée qui paraît flotter dans les airs.

« Quiiii ooooose entrer ici…
– Thanos.
– Queeeel savoiiiiir maudiiiit viens-tu….
– Bon, tu peux continuer comme ça ou je peux te mettre mon poing magique dans la gueule, hein, on va gagner du temps. »

Et la silhouette de toucher le sol – et de ne plus voler de la scène – puisque c’était en réalité… le Crâne Rouge ! Qui n’a d’ailleurs jamais eu le pouvoir de voler. L’ancien patron d’Hydra, et ennemi juré de Captain America a atterri ici en… heu… hé bien il avait une pierre et… enfin… bref, pif pouf, il est là.

Il explique qu’il est bloqué ici parce que… raaah, écoutez, ça suffit ! Bref, il sert de gardien à la pierre d’âme. Et explique qu’il n’existe qu’un seul moyen de l’obtenir…

« Se téléporter jusqu’à elle ?
– Nan, arrêtez enfin ! Ce serait tricher ! Vous êtes un méchant, mais faut pas déconner ! Non, vous devez payer un tribut à la pierre… faire quelque chose d’impensable…
– Dites-moi !
– Vous devez… avouer que vous êtes un gros Bruce Willis mauve.
– JAMAIS ! Je préfère renoncer à la galaxie que de…
– Nan, je déconne. Il faut sacrifier quelque chose que vous aimez. »

Thanos fouille donc dans ses poches… voyons voir. Il jette un chewing-gum, deux tickets de RER C Paris-Saint-Gratien, une carte de visite de Connard & Co, et tout de même, deux cartes Pokémon, dont une dorée.

Derrière lui, Gamora se moque.

« Hahaha ! Voilà, Thanos ! Tu pensais triompher, et vois ! Toi qui n’aime rien ni personne, tu n’as rien à sacrifier et… héééé ! »

Oui, Gamora est débile. Elle n’a pas compris, et Thanos, les yeux tout embués de larme parce qu’il a quand même un cœur gros comme ça, l’attrape et la balance du haut de la falaise, ce qui la tue.

En échange, les cieux s’ouvrent, probablement pour le remercier d’avoir tué ce personnage tout pourri, et pouf, la pierre d’âme en descend. Haha, une pierre de plus pour Bibi ! Qui pourra bien l’arrêter à présent ?

Hé bien, je propose de demander au docteur Strange, que l’on n’a pas vu depuis un moment, et qui est toujours prisonnier de Poupou, à bord du vaisseau qui le ramène vers la planète natale de son maître.

Sauf que Poupou ignore qu’il a à bord Spiderman et Iron Man, qui à eux deux, ont tôt fait d’ouvrir un trou dans la paroi du vaisseau, qui aspire le vilain à l’extérieur, et hop, Iron Man rebouche et l’affaire est entendue.

Désolé, Poupou. Apparemment, seul Thor et la princesse Leïa ont le pouvoir de faire les kakous dans l’espace.

Nos héros libèrent Strange, et discutent de la suite du plan.

« Merci de m’avoir libéré, les amis. Maintenant, rentrons sur Terre.
– Non.
– Monsieur Stark ?
– Moi je dis qu’on continue. On est en pilote automatique, alors on arrive et on pète la gueule à Thanos.
– Vous voulez dire que plutôt que de l’affronter pépère, chez nous, avec nos défenses, du temps de préparation et autre, vous voulez débarquer chez lui, sur une planète dont nous ignorons tout, seuls et sans renforts avec pour seuls armes nos bites magiques et nos couteaux à protons, ainsi que la pierre du temps que je porte qu’il ne doit surtout pas capturer ?
– C’est exactement ça.
– C’est complètement con. Faisons ça ! »

Nos larrons qui sont supposés, je le rappelle, être trois génies, attendent donc comme des neuneus de se rendre sur la planète de l’ami Thanos pour venir lui botter les fesses, hop, à eux trois. Et bientôt, ils arrivent en effet sur Titan… qui s’avère être une planète couverte de ruines d’une ancienne civilisation prospère.

Hmmm.

Mais à peine nos héros ont-ils pos… hem, écrasé le vaisseau qui n’était pas tant en pilote automatique que ça, que des intrus pénètrent à bord et essaient de leur refaire la truffe. Attendez un instant, ce ne sont pas n’importe quels intrus : c’est Starlord et ses amis qui, à la poursuite de Thanos, sont eux aussi venus sur Titan et en voyant le vaisseau, ont pensé à des alliés du margoulin !

Iron Man tente d’apaiser la situation.

« On se calme les enfants ! Tout cela n’est qu’un vaste malentendu. Qui êtes-vous ?
– Je suis Starlord, et Thanos a enlevé ma nana. Alors je suis colère ! Agrougroum !
– Attendez une seconde, vous êtes contre Thanos aussi ? Et vous êtes humain ? Bon, je pense qu’on est dans le même camp : nous aussi sommes venus savater l’autre mauve.
– Bien, mais alors, vous avez un plan ?
– Un plan ? Hahahahahohoho… nous sommes parmi les plus grands génies de la Terre, enfin !
– Et donc ?
– Ben non, on n’a pas de plan. »

À tel point que le docteur Strange en a marre et décide de faire un truc pas con (si, si) : il utilise sa pierre d’infinité du temps pour aller explorer différents futurs où ils affrontent Thanos et voir quels plans merdent ou pas. Et en explore ainsi… plus de 14 millions. Rien que ça ? Ma foi, oui.

Pour rappel, en supposant qu’il n’explore à chaque fois qu’une seule journée dans le futur, tel un Bill Murray sans marmotte, cela ne représente que 38 356 années vécues, là, comme ça, en quelques secondes.

« Damien, ton personnage vient de prendre 38 000 ans dans la gueule et de voir sa propre mort 14 millions de fois. Fais un jet de SAN. Bien, ton personnage perd… 13 999 982 points de SAN. Tu incarnes désormais « Docteur Concombre. » »

Mais le docteur Strange va bien, merci, malgré le fait qu’il a soudain pris plus de 38 000 ans dans la gueule mentalement parlant. Et Iron Man s’approche.

« Bon alors, 14 millions de possibilités, et on gagne dans combien ?
– Une.
– Attends, on se prend des branlées dans tous les autres cas ? Vous vous foutez du monde ?
– Nan mais j’ai exploré plein de futurs et…
– Vous avez exploré celui où on se téléporte sur Terre et on revient avec une arme nucléaire qu’on fait péter quand il se pointe ici ?
– Heu…
– Celui où vous le téléportez dans le soleil ?
– C’est-à-dire…
– Celui où vous le téléportez à moitié et le coupez en deux ?
– Je…
– Ho, mieux ! Celui où au lieu d’aller dans un futur de branlées avec la pierre, vous revenez dans le passé et défoncez Thanos avant même qu’il ne soit dangereux ?
– Écoutez, vous savez comme moi qu’avec de la magie, de la téléportation et des voyages dans le temps, je génère forcément des incohérences en boucle dans un film.
– Plus encore quand votre personnage est génial et qu’on vient de lui donner 38 000 ans d’expérience à combattre en boucle le même mec.
– Oui hein ?
– Oui. Bon vous savez quoi ? On va faire un bon gros plan de merde où on l’affronte avec nos petits poings. D’accord les amis ?
– Ouais ! »

Pour rappel les amis, deux règles de base dans l’écriture :

  • Si vous filez des pouvoirs à un personnage, il risque de s’en servir
  • Écrire un personnage plus intelligent que soi est difficile puisqu’il est né de votre réflexion et par définition, est limité par celle-ci

Du coup, trois soi-disant génies pétés de pouvoirs, forcément, c’est un peu du suicide. Surtout quand le budget sandwichs du film est supérieur au budget alloué au scénario.

Thanos, donc, qui revenait pépère de récupérer sa pierre d’âme et essuyait encore ses grosses larmes, se téléporte ainsi sur Titan… lorsqu’il aperçoit face à lui le docteur Strange, qui l’attend paisiblement.

« Mais ? Qu’est-ce que vous foutez là ?
– Je viens t’affronter, Thanos.
– Non, je veux dire : tu as vaincu Poupou, qui t’emmenait ici contre de gré avec la pierre… tout ça pour venir ici quand même avec la pierre ?
– Oui je sais, c’est très con. Mais que voulez-vous, hein. Bref, nous allons arrêter ton terrible projet, Thanos ! »

Et Thanos de serrer le poing pour activer sa pierre de réalité et rendre à sa planète ruinée sa riche apparence d’antan. Il explique que Titan était riche, belle et prospère, et puis bon, quand ils sont devenus trop nombreux, guerres et autres ont ravagé la planète… en faisant la ruine qu’elle est aujourd’hui. Il fait donc tout cela pour sauver des planètes.

« En fait, arrête de parler Thanos, c’est insupportable, tu es peu ou prou aussi con-con que nous. Maintenant je vais t’affronter… avec mes amis ! Yaha ! Empêchez-le de serrer le poing pour se servir des pierres ! »

Tu veux dire, comme il vient de le faire il y a une seconde ? T’as eu du bol que ce soit pour te montrer un vieux flashback pourri, sinon, vous étiez tous transformés en pâte à crêpes. C’est donc parti : nos héros jaillissent de leurs cachettes, et commencent à distribuer des mandales. Passons les détails sur Machin qui esquive truc au dernier moment où Bidule qui utilise une super attaque mais zut, loupé de peu, ce n’est pas bien palpitant. Et venons-en à la conclusion : en coordonnant leurs attaques, les gentils parviennent à immobiliser Thanos. Et même à l’apaiser car une des amies de Starlord dispose de pouvoirs psychiques qui permettent de le calmer le temps qu’on lui retire son super gantelet.

« Attendez M’sieur Stark, vous voulez dire qu’il était sensible aux pouvoirs psychiques depuis le début ?
– Oui mon petit Spiderman, pourquoi ?
– Ben les X-Men auraient pas pu régler ça en deux-deux ?
– Si, mais on n’a pas les droits pour les mettre à l’écran ! »

Tremblez devant Thanos, maître des copyrights !

Mais pour l’instant, Thanos est immobilisé, et Iron Man aidé de Spiderman essaient de lui retirer son gant. Pfou, c’est dur, houloulou, c’est serré dis-voir, vas-y, passe-moi le beurre…

Et sinon, lui couper le bras ? Ou le tuer, d’ailleurs ? Non ?  Non : on va plutôt faire « Ho non, ça vient pas ! » durant dix minutes.

Parce que sinon, une fois encore, le film est fini.

Je vous rappelle que nous en sommes en stade où le film ne tient que parce que les héros n’ont pas de beurre ou d’eau savonnée sur eux. C’est vous dire si c’est profond.

Et justement Starlord, lui, profite que Thanos soit immobilisé pour lui demander où est sa meuf, vazy, wesh. Ses amis lui disent bien d’arrêter, bordel, tu vas l’énerver et le sortir de la transe où on l’a plongé, alors ne nous tue pas tous avec tes conneries. Ou alors tue-le, lui. Mais non : Starlord comprend que Thanos a tué sa nana et… lui colle un bourrepif comme un gros con.

Ce qui réveille Thanos.

Et relance le film. Et ÇA c’est cruel.

Thanos qui n’est plus maintenu par qui que ce soit car les gens essaient plutôt de retenir Starlord (c’est vrai que tout à l’heure, on tirait des missiles sur la gueule de Thanos, mais là, lui mettre un coup de poing, c’est intolérable, arrête gros vilain, tu pourrais lui faire bobo). Le méchant peut donc bourrer la gueule de tout le monde et presque tuer Iron Man… qui n’est sauvé que parce que le docteur Strange préfère donner la pierre du temps que de voir son clone de richard-neuneu-volant en moins magique mourir.

Et sinon, utiliser la pierre pour revenir dans le temps avant que Starlord ne fasse le con ?

Ah ben non. On va plutôt donner tous les pouvoirs à Thanos, dites-voir.

Encore une fois, j’insiste : des génies.

Bien. Les choses étant pliées sur Titan… que diriez-vous d’aller sur Terre, et plus précisement au Wakanda, célèbre pays d’Afrique qui a pour roi un certain Black Panther ?

Car sur place, voici qu’arrivent Captain America et toute sa fine équipe pour faire opérer Vision, lui retirer sa pierre d’infinité et la péter dans la foulée. On installe donc le bougre dans une salle d’opération dans la ville principale du royaume, lorsque soudain… alerte rouge ! D’énormes vaisseaux extra-terrestres sont entrés dans l’atmosphère et arrivent par ici ! Le Wakanda étant le pays le plus avancé au monde, l’alerte est aussitôt donnée et les troupes sur pied dans l’instant. Et surtout , l’énorme dôme d’énergie qui protège la capitale empêche les vaisseaux de lui tomber dessus, et ces derniers doivent donc se poser dans les forêts qui entourent la cité.

Vous savez, les forêts qui n’existaient pas dans Black Panther mais qui pif pouf, sont apparues entre temps. Quel pays magique que le Wakanda.

Les extra-terrestres se posent donc, et leurs commandants en sortent pour aller étudier le dôme d’énergie de plus près. Et effectivement… ça a l’air compliqué de passer. Le dôme arrête tout, y compris leurs armes.

Pendant ce temps, à l’intérieur, les armées du Wakanda se… que ? Mais ? ELLES SE METTENT EN LIGNE ? Mais bordel, c’est pas une parade, c’est la guerre ! Et si l’ennemi passe ? Et s’il a de l’artillerie, surtout vu qu’il vient un peu de l’espace ? Être groupés comme des cons à découvert, c’est pas complètement neuneu ? Notons d’ailleurs aussi que le Wakanda a des armées qui combattant à la… lance ?! Qui parfois, peuvent tirer un petit laser, mais sinon, des canons ? Des mitrailleuses ? Non non : les mecs sont en étoffes traditionnelles et lances. Ho, et vous ai-je parlé de la « Tribu des frontières », régiment qui pousse des cris de gorille pour se donner du courage ?

Mais sinon ? Du couvert, des défenses, enfin… des trucs modernes ? Non ? Ah ben non. On se bat comme en l’an mille.

Oui, moi aussi, je trouve tout ça super raciste. Mais bon, il paraît que maintenant, le racisme, c’est progressiste. Je dois me faire vieux.

Les méchants sont cependant bien embêtés par le dôme. Par le tas d’andouilles derrière, moins, mais le dôme, c’est embêtant, voyez-vous. Ils décident donc de… heu… hé bien… de lancer toutes leurs troupes de créatures qui font greugreu sur le dôme, et à force de le surcharger, parfois, sur cinquante bestioles, il y en a une qui passe dans un trou du dôme qui ne se ferme pas assez vite. Et se fait donc rapidement pulvériser par les défenseurs qui sont en position et en surnombre. Mais bon, hein, ils tirent un peu dessus, mais la castagnent surtout à la lance parce que c’est plus marrant.

Entendez mon soupir.

Les méchants décident par conséquent… d’encercler le dôme et de continuer à l’attaquer. Black Panther tremble à cette idée.

« Il ne faut pas les laisser nous encercler ! Il faut les concentrer devant nous !
– Ah non, au contraire.
– Caporal M’Roudoudou du Wakanda ?
– C’est pas pour vous embêter chef. Mais si en concentrant toutes leurs forces au même endroit, ils n’arrivent à passer qu’en ordre dispersé et qu’on les massacre, s’ils étendent la même quantité de troupes sur tout le dôme… ça en fera moins au mètre carré. Donc moins de surcharge. Donc ils seront comme des cons.
– Heu… non mais… c’est pas plus rigolo d’ouvrir le dôme au prétexte d’essayer de les garder face à nous ?
– Pas vraiment. C’est surtout un plan de gros neuneus. À la limite, vous diriez ça et vous auriez des mitrailleuses et des canons pour les sulfater dès qu’ils passent une moustache. Mais là, à part War Machine, bon, ça laisse un peu à désirer niveau matos.
– Ouais mais non, alleeeeez, on veut la bagaaaarre… ouvrez le dôme ! Nous devons retenir les troupes de Thanos le temps que nos scientifiques extraient la pierre de l’esprit de Vision et que Witch Lorraine la détruise ! Yahaaaa ! »

Et donc, c’est parti pour une baston géante de gros débilous où vas-y que je te mets un coup de poing, et moi un coup de lance, hop, je te sauve au dernier moment du monstre dans ton dos…

Finalement, les méchants, qui sont décidément méchants, se disent qu’ils vont sortir leur autre arme :

Les machines souterraines qui peuvent attaquer en passant sous le dôme.

Mais ? MAIS VOUS POUVIEZ PAS COMMENCER PAR ÇA ? Et broyer toutes les andouilles locales pendant qu’ils s’étaient intelligemment groupés en ligne et à découvert ? Mais non. J’ai vu des batailles de trépanés plus palpitantes.

La bataille de SEGPA fait rage quand soudain…

Soudain…

Dites, quelqu’un se souvient qu’il y avait Thor dans ce film ? Non ? Bon, hé bien je vous fais le résumé de ses aventures pendant ce temps. Attention, ça va aller très vite.

« Rocket, Groot, je suis content de voyager avec vous. Quel dommage que je sois borgne !
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS J’AVAIS UN ŒIL CYBERNÉTIQUE DANS LA POCHE QUI S’INSÈRE SANS OPÉRATION  !
– Oui mais… ho non ! La base spatiale des nains a été ravagée !
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS PARCE QUE LE SEUL SURVIVANT EST LE NAIN QUI A FORGÉ LE GANTELET DE THANOS !
– Cool, mais regardez, il lui a pourri les mains en le forçant à faire une collec’ de pin’s en partant, il ne pourra plus rien forger.
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS PARCE QU’EN FAIT IL PEUT FORGER SANS LES MAINS !
– Bon ben j’aimerais bien une super hache de l’espace. Plutôt qu’un fusil ou une mitrailleuse, mais ça, c’est parce que je suis aussi con que les autres.
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS PARCE QUE LE NAIN A LE MOULE D’UNE HACHE SURPUISSANTE DANS LE PLACARD !
– Oui mais sa forge est éteinte, et bon, elle utilisait le cœur d’une étoile morte, alors va redémarrer ça.
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS PARCE QU’IL SUFFIT D’UTILISER NOTRE VAISSEAU COMME UN STARTER DE SUPER 5 ET ÇA REPART ! (cette séquence implique Thor tenant un bout de la la base d’une main et son vaisseau de l’autre pour tracter ledit bout défectueux parce que bon, utiliser un grappin ou un crochet pour ce faire, c’eut été trop pratique)
– Oui mais bon, la base est ravagée, alors du coup, ça fonctionne moyen quand même. Si seulement quelqu’un pouvait approcher de l’étoile pour relancer manuellement tout ça.
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS PARCE TU ES SUPER FORT ET QUE TU PEUX RÉSISTER À LA PLEINE PUISSANCE D’UNE ÉTOILE !
– Cool, ben voilà, maintenant j’ai un fer de hache, mais où va-t-on trouver un manche ?
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS PARCE QUE GROOT PEUT CRÉER DU BOIS !
– Ah oui, tiens, j’ai une hache complète. Reste plus qu’à retourner sur Terre fissa puisque Thanos va sûrement s’y pointer bientôt.
– HO BEN ÇA TOMBE BIEN ALORS PARCE QUE LA HACHE A LE POUVOIR DU BIFROST PARCE QUE… PARCE QUE ! »

Voilà. Je pense que l’on peut appeler cette séquence Thor – Armaggedon, tant cet enchaînement de problèmes sortis de nulle part suivis de bricolages miraculeux nécessite de faire se rencontrer très fort la tête du scénariste et une commode.

Thor est donc retour, il a une grosse hache, il peut se bifroster (c’est un verbe), et débarque donc au coeur de la bataille où il se met à tataner tout le monde, en volant et en envoyant des coups de hache et des éclairs. Ah, c’est pratique d’attaquer depuis le ciel ! Si seulement le Wakanda avait inventé l’aviat… ho. D’accord. On me dit qu’ils sont donc encore plus nouilles que prévu. À ce stade, je déclare la mort cérébrale de tout ce petit monde.

En parlant de mort cérébrale, puisque ce trou noir de QI attire à lui tout ce qui a un plan débile dans la galaxie, Thanos arrive sur ces entrefaites.

« Vite les amis, malaxons lui la truffe ! » ordonne Captain America à tous ses compagnons.

Mais Thanos est super fort et leur colle à tous une raclée sans trop de problèmes. Lui, il s’en moque d’eux, il veut Vision et sa pierre. Et ça tombe bien, parce que Vision a été attaqué par des méchants infiltrés alors qu’il était encore sur la table d’opération, et a dû lui aussi fuir dans la brousse. Or, maintenant, il est dans un sale état (oui, il s’est fait poignarder. Oui, il geint). Et il n’a plus que Witch Lorraine à ses côtés.

« Vite, Witch, tant pis, tu dois détruire la pierre, et moi avec au passage !
– Mais non, je t’aime mon amour, je ne peux pas.
– Si tu peux.
– Non je ne peux pas.
– Si tu peux.
– Non je ne peux pas.
– Si tu peux.
– Non je ne peux pas.
– Si tu peux.
– Non je ne peux pas.
– Allez c’est toi qui raccroche.
– Non, c’est toi, hihihihi ! »

Mais ils entendent les gros pas de Thanos qui approchent alors hein, bon hé : Witch Lorraine désintègre la tronche de son copain pour le bien de l’humanité, et pleure à chaudes larmes lorsqu’enfin, elle y parvient (personnellement, j’ai applaudi). Vision est mort, mais le monde est sauf.

« Tu dois me tuer, Witch Lorraine. J’en ai assez d’être un homme-betterave. »

Mais attention. Parce que là, LÀ, Thanos arrive et fait LE truc pas con du film. Soyez attentifs, profitez-en, ça va aller très vite :

Il utilise la pierre du temps pour ramener Vision du passé… et le re-tue (« Ho non, on me repoignarde ! Bouhouhou !« ), mais cette fois-ci, c’est pour que Thanos lui prenne sa pierre, la rajoute à son gantelet, et paf, il a la collection Panini complète. Va-t-il avoir un autocollant doré de la galaxie ?

Il se le demande, lorsque tombe du ciel Thor ainsi que sa hache, le premier plantant le second en plein dans les pectoraux de Thanos. Qui est du coup en mauvais état.

« Aha ! » dit Thor.

« Je peux encore claquer des doigts. » répond Thanos.

Ce qu’il fait, avant de se téléporter sur Mercurochrome, la planète qui soigne tous les bobos.

Attendez, Thanos a claqué des doigts ? Mais alors… que ? Seigneur ! Son plan a réussi ! Tout autour de Captain America, une personne sur deux se retrouve soudain transformée en cendres. Et c’est ainsi dans toute la galaxie ! Iron Man, encore sur Titan, n’a pas de bol : lui, il a toute la petite troupe à ses côtés qui se retrouve à faire un cosplay d’Anne Franck (Thanos n’oserait jamais faire cette blague, vous le savez), et bah, ça en met partout, particulièrement quand Spiderman vient ainsi mourir dans ses bras.

« Je… je ne veux pas mourir, Tony !
– Allons mec, on a rebooté trois fois ta licence ces quinze dernières années. Tu crois sérieusement qu’on ne va pas te revoir au cinéma ? »

Et Spiderman de devenir Ashboy, le célèbre scientifique qui après s’être brûlé avec l’allume-cigares de sa Mazda, a désormais le pouvoir de donner une formidable saveur à la cuisson des pommes de terre. Nombre de nos héros connaissent ainsi une triste fin : le docteur Strange, qui avait tout vu venir mais était débile, Starlord et ses amis dont vous noterez que je n’ai même pas donné les noms tant ils ne servaient à rien, Bucky, le soldat de l’Hiver devenu soldat de la cheminée (on reste dans le thème de Noël, avec son nom de renne), Falcon, Groot, Black Panter et tout un tas d’autres larrons.

Voilà. L’univers vient de perdre 50% de sa population. C’est le drame.

Qui a survécu ou non ? Comment vont faire les survivants ? Et surtout, est-ce que du coup, ils ont eu Cyril Hanouna ?

Tant de questions, si peu de réponses. Alors que pendant ce temps, sur une lointaine planète, Thanos se remet de ses blessures en savourant un lever de soleil sur des plaines verdoyantes où il y a quand même vachement moins de monde pour lui gâcher la vue.

Il a donc triomphé et…

… FIN !

Oui, il y a une scène post-générique. Oui, je suis resté jusqu’au bout malgré le générique sans fin juste parce que vous m’y forcez, bande de rascals.

Et cette scène est brève ; on y retrouve Nick Fury dans sa voiture avec une de ses potes en train de se promener dans New York. Lorsque soudain, on leur annonce que de gros vaisseaux sont signalés au-dessus du Wakanda. Et autour d’eux, carambolages et crashs d’hélicoptères : une personne sur deux est en train de se transformer en lendemain de barbecue ! Y compris la camarade de Nick Fury, et bientôt, Nick lui-même. Mais il a le temps d’activer un bippeur. Pour appeler à la rescousse leur dernier espoir…

… CAPITAINE MARVEL.

Alors oui mais sachant que tous les objets disparaissent avec les gens, pourquoi le bippeur tombe-t-il au sol et peut-il continuer à envoyer son signal ?

Et surtout, pourquoi ne pas l’avoir appelée avant, en fait ?

C’est donc sur cette incohérence de qualité que…

RE-FIN.

Est-ce que c’est moi ou bien Marvel vient de trouver un excellent prétexte pour rebooter quantité de ses héros ? Ce qui veut dire encore plus de fil…

DAMNATIOOOOOOOON !

Ici, le casting d’Avengers 4.


« Bon alors patron, du coup, Thanos a réussi sans vous ?
– Thanos a réussi son plan tout pourri, mon petit Diego. Ce qui veut dire qu’il va forcément avoir besoin des services d’un consultant puisqu’au final,  de tuer 50% des gens n’a servi à rien.
– N’empêche que vous n’avez pas réussi à le convaincre de vous engager, patron.« 

Je jette un regard suffisamment noir à Diego pour qu’il soit considéré comme territoire Wakandais.

« Vous allez avoir des emmerdes avec ce genre de blagues, patron.
– C’est pour attirer le client, Diego. Tout nouvel acteur d’un marché a besoin de publicité. Et tout le monde sait qu’on passe pour un plus gros méchant sur Twitter avec ce genre de calembours qu’en étant, je ne sais pas moi, l’ensemble des actions de l’Etat Iranien de ces dix dernières années.
– Vous pensez que ça va suffire ?
– Non. Il faut aussi que je sonne comme un vrai consultant. Ce qui veut dire faire des phrases qui ne veulent rien dire, mais qui font sérieux.
– Comme par exemple ? »

Je pointe à Diego la serpillière avec laquelle il nettoie le sang d’une précédente stagiaire ayant osé me dire que le cinéma français était créatif.

« Tu ne nettoies pas le sol, Diego. Tu es en fait une task force en mode agile en charge de cleaner le project. Bien sûr, tu me feras un reporting quand tu auras fini. Je propose une petite conf-call.
– Que… je…
– Ah oui, et tu n’oublieras pas notre petit meet-up de tout à l’heure pour faire le point sur ton workflow. Parce que c’est des fois, c’est un peu cranky-cranky, et je pense qu’il faut parler méthodologie.
– Gnnnn… que… mes oreilles…
– Ce n’est rien Diego. Ce n’est que du sang qui en coule. C’est ce qu’il se passe chez l’être humain normalement constitué lorsqu’il entend parler en consultant, qui est un peu le Noir Parler du monde du travail. »

Heureusement pour Diego, un coup de sonnette lui permet de trouver le prétexte de s’échapper de la pièce, et c’est à petits pas pressés qu’il se rend à la porte. Il en revient quelques instants plus tard, penaud, un recommandé à la main.

« Qu’est-ce que c’est Diego ?
– Une assignation patron. Quelqu’un a lu clair dans votre jeu, et ils vous demandent d’oublier votre plan, au risque de vous dénoncer pour concurrence déloyale.
– Mon plan de méchant pour méchants sans plan aurait déjà une faille ? Qui ose ?
– Ils disent « Conseiller des enflures et employer du pipotron, c’est notre boulot, alors laissez tomber, le marché est déjà pris. »
– Et c’est signé ? »

Diego marmonne en relisant le courrier. Et tombe tout en bas sur la signature du coupable.

« L’ensemble des agences de communication. »

DAMNATIOOOOOOOON !


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