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The Bêteman

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Batman est un super enquêteur.

Voilà généralement ce que vous pouvez retrouver dans la plupart des discussions sur « Quel est le super pouvoir de Batman à part d’être honteusement riche ? ». Et c’est en effet plus ou moins officiel, tant des comics entiers sont dédiés aux investigations du célèbre détective crypto-transformiste. Par conséquent, si je vous demandais de m’écrire une aventure de Batman là, au débotté, sur le thème « Il y a un crime », j’ose imaginer que le premier truc que vous me répondriez serait « Batman va enquêter ».

Eh bien à Hollywood, quelqu’un a dit « Non, en fait, il va faire du rien. Puis-je en faire un film de trois heures avec un budget de 185 millions de dollars ? » et quelqu’un a répondu « Mais, fais-toi plaiz’ ! »

Personnellement, s’il y a une enquête à mener, c’est plutôt par là que j’irais voir.

« Enfin, » me direz-vous de votre voix au timbre raffiné « le film a eu d’excellentes critiques, comment osez-vous dire que ce serait en fait une daube où Batman ferait du rien ? »

Et j’entends, j’entends, lecteurs de peu de foi. Et je n’ai qu’une seule réponse à cela :

Spoilons, mes bons !


L’affiche. Dois-je commenter la couleur du ciel ou ça ira ?

Notre film commence au travers des yeux d’un monsieur avec des jumelles qui respire très fort en observant une belle maison. Celui-ci est en train d’espionner toute une petite famille, probablement en marmonnant « Hmmmouiiii, fifille… », mais finalement, à défaut de fifille, il décide d’arrêter son attention sur le père de famille, qui n’est autre que le maire de Gotham City. Et profitant d’un moment où il se trouve seul, notre pervers se faufile dans la maison, puis au cri de « Ça, c’est pour les ralentisseurs et les ronds-points !« , savate lourdement le pauvre élu, qui en décède.

Pendant ce temps, à l’extérieur, le reste de Gotham est plongé dans le crime. On aperçoit tour à tour un braqueur, des tagueurs et une bande de jeunes fifous qui veulent agresser à douze un type isolé. Une voix off, celle de Bêteman, car comme vous le verrez, il est plus andouille que chauve-souris, résonne en voix off.

« Cela fait deux ans que je hante les nuits de Gotham. Deux ans que je viens venger les innocents. Les criminels ont appris à me craindre. Passque… euh… passque j’les tape ! »

En effet, sitôt que le bête-signal apparaît dans le ciel, on aperçoit le braqueur paniquer, lâcher son arme et fuir, les tagueurs arrêter d’écrire « ACAB » pour retourner dans la piscine à boules de la garderie partager leurs brillantes idées politiques, et pour les agresseurs… eux ont moins de chance, car ils tombent directement sur Bêteman, qui sortant des ombres, leur malaxe la gueule à coups de mandales, tatanes et autres tasers. On comprend d’ailleurs pourquoi ce film s’est retrouvé sur Netflix : la bande de vilains agresseurs n’est constitué que de petits blancs, sauf un type de couleur qui évidemment, est le seul qui refuse d’agresser. Il est probablement venu avec eux par amour de la randonnée urbaine, et a au fond de lui, cette fameuse bonté naturelle des gens de couleur que les Bons Gros Racistes aiment à glisser dans les films. Ah, ces gens de couleur ! Faudrait pas qu’ils soient comme les blancs. Eux sont différents : toujours gentils et souriants. Ma grand-mère disait pareil en nous montrant ses boites de chocolat en poudre. Ah, le progrès !

Mais passons.

Car alors que Bêteman en a fini avec les vilains, il lève les yeux pour apercevoir dans le ciel le bête-signal. On a besoin de lui… à la résidence du maire de Gotham, que l’on vient de retrouver mort. Sur place, l’inspecteur Gordon l’attend. Ce qui ne fait guère plaisir à ses camarades en uniforme ou à son supérieur, le commissaire Grokon, qui trouvent tous que bon, confier tes enquêtes à un type qui se déguise en rongeur volant, c’est quand même pas ce qu’il y a de plus professionnel. Mais Gordon insiste : il faut laisser Bêteman accéder à la scène de crime. Alors oubliez sa tenue de drag queen gothique et écartez-vous, bordel. Et ce qui est dit est fait.

– Bêteman, vous voilà ! On a bien besoin de vous sur cette enquête.
– Quand le corps a-t-il été découvert ?
– Il y a une heure. Soit le temps exact nécessaire pour que je me dise « Ouah, pfou, c’est trop dur cette enquête, j’appelle Bêteman. »

Oui, Gordon est un gros branlos. Avant même d’essayer de résoudre le moindre crime, il confie le dossier à un type douteux. Quel talent ! Mais, voyons plutôt la scène de crime. Car le maire a été retrouvé tout mort, avec un pouce en moins, ligoté à une chaise, et avec un scotch où il était écrit « Arrête de mentir, menteur ! » sur la bouche. Mais ce qui a poussé Gordon à appeler Bêteman, c’est qu’on a retrouvé une enveloppe à proximité, marquée « Pour Bêteman. »

– Ah ! Voilà qui justifie que vous m’ayez appelé dans l’intrigue !
– Euh… pas exactement, Bêteman. Je suis policier. Si un meurtrier laisse une enveloppe, je suis supposé l’étudier au labo et m’en servir d’élément pour l’enquête. Pas faire le facteur. Si un terroriste laisse une lettre pour le président, vous imaginez bien que mon boulot ne consiste pas à lui remettre sans poser de questions.
– C’est vrai que vous êtes un branleur en fait !
– Il suffit, Bêteman !

Car il est temps d’ouvrir l’enveloppe, qui contient une carte de vœu, avec à l’intérieur une énigme :

– « Que fait un menteur qui se noie ? ». Hmmm…
– Pas facile, Bêteman !
– Il ment à l’eau… mais oui, une menthe à l’eau ! Sûrement une référence à Eddy Mitchell ! Vite, envoyez toutes les unités l’arrêter !

Sauf que non. Eddy Mitchell, brièvement passé à tabac, est relâché. En réalité, c’est la clé pour décoder un message au dos de la carte. Message que Gordon refuse de remettre à Bêteman parce que vas-y, c’est ma preuve, t’y touche pas. Oui, en fonction des besoins de l’intrigue, des fois Gordon propose à Bêteman de venir danser au milieu d’une scène de crime pour lui remettre son courrier, mais des fois, il lui dit que « Par contre, je te laisse pas le courrier, c’est pas pro. » Hmmm. D’accord. Quelle équipe ! Boudeur, Bêteman s’en va, et retourne dans sa bête cave sur son bête solex.

Alors, je dis « bête solex » car ne vous attendez pas à une batmoto bourrée de gadgets : dans ce film, Batman est un homme d’Action. Et quand je dis « Action » avec une majuscule, c’est parce que je pense au magasin. Tous ses accessoires sont, disons, discounts, mais cela a quelques avantages. Par exemple, en usant d’un bête solex, Batman peut ranger sa tenue dans son sac à dos et rentrer chez lui en deux roues dans les rues de Gotham sans trop éveiller l’attention. Personne ne se doute donc que cette silhouette qui retourne vers la Wayne Tower qui domine la ville n’est autre que Bruce Wayne, alias Bêteman. Après avoir garé son bête solex dans la bête cave sous la maison, il retire son meilleur gadget : une lentille de contact sur son œil qui enregistre tout ce qu’il voit et entend ! Et il peut ainsi réétudier, sur écran, le mystérieux message codé laissé par l’assassin, que Gordon a refusé de lui remettre. C’est alors que débarque dans la bête cave Alfred, le majordome de Bruce Wayne.

– Monsieur, je vois que la nuit a été longue. Vous devriez vous reposer.
– Et laisser le crime s’étendre comme une moisissure ? Jamais !
– Hmmm… monsieur, vous êtes milliardaire. Si vous commenciez par payer vos impôts, on pourrait avoir des dizaines d’unités de police en plus. Pas juste un gugusse en latex qui peut être à un seul endroit à la fois.
– Vous oubliez une chose, Alfred.
– Oui ?
– Je suis Bêteman.

Alfred, qui aime son petit protégé, aimerait lui dire que mais noooon, t’es pas si bête que ça. Mais Bruce insiste.

– Si, je suis Bêteman ! Tiens, regarde : tu vois ma super lentille de contact qui filme tout avec un curieux filtre rouge sans aucune explication possible ?
– Oui ?
– J’ai un putain de casque sur la tête avec des oreilles. J’aurais pu mettre une caméra dans l’une, et un micro dans l’autre, j’aurais eu une meilleure qualité de son et d’image, au lieu de payer une fortune une merde qui donne l’impression d’avoir la colorimétrie d’un terminator. En plus, je ne veux même pas savoir combien ça m’a coûté d’insérer un micro dans une lentille de contact. Ou des batteries, d’ailleurs.
– Alors c’est vrai que c’est pas très malin maiiiis… d’après le pitch, vous êtes quand même un enquêteur surdoué !
– Ah oui ? Tu m’as vu avec Gordon ? J’ai à peine étudié la scène de crime. Je n’ai même pas cherché d’indices qu’aurait pu laisser le meurtrier : un cheveu, une trace sur une vitre, remonter par où il est rentré… tiens, et avec Gordon, on n’a même pas demandé à regarder les caméras de sécurité du coin, alors qu’on parle de la résidence du maire de Gotham City ! En résumé : Gordon est un branleur, moi aussi, et on n’a même pas commencé le début d’une once d’enquête, on s’est juste contentés de récupérer le courrier du meurtrier, soit exactement ce qu’il voulait qu’on fasse.
– D’accord : vous êtes VRAIMENT Bêteman.

Voilà voilà.

Alors qu’Alfred explique que ce serait bien que Bruce Wayne fasse au moins un peu semblant de s’intéresser aux activités de sa propre entreprise, son bon maître lui répond qu’écoute mon p’tit, t’es gentil mais tu vas me faire un café, moi, j’ai un message à décoder. Et il s’y met, pour découvrir que le message est inutilement complexe : il faut décoder uniquement certaines lettres, tenir le document devant soit, n’observer que les lettres décodées, et elles forment alors des points qui eux-mêmes, forment un mot : « DRIVE ».

– Le film idiot avec le type au cure-dent ! s’exclame Bruce. Vite, je dois retourner à la maison du maire ! C’est sûrement lié à ses voitures ! Ou ses DVDs !

Et accompagné de Gordon, dès le lendemain soir, il se rend sur place et met la main sur un indice caché par l’assassin (Ah ! Si seulement quelqu’un avait fouillé la scène de crime ! Un inspect… un enquêt… oh, non, rien, ça ne doit pas être dans le film), à savoir cachée dans une voiture de collection du maire, une clé USB attachée au pouce manquant du monsieur. Gordon sort donc son ordinateur portable pour y mettre la clé. Et ils découvrent sur celle-ci… des photos du maire dans des situations compromettantes (comme en train de mimer des emotes Fortnites), et surtout un cliché où il est en train de sortir d’une boîte de nuit douteuse avec une femme qui n’est pas la sienne, le tout entouré de divers mafieux de Gotham. Quel gros coquinou ! Pendant que Bêteman demande à Gordon s’il ne pourrait pas zoomer sur la dame pour, euh, l’enquête bien sûr, voici que l’écran se bourre de messages d’alerte.

– Flûte ! s’exclame Gordon. La clé était piégée ! Rho, si seulement on n’était pas aussi bêtes et qu’on se disait qu’une clé USB laissée par un tueur, on aurait peut-être dû l’étudier de manière sécurisée d’abord !
– Il vous a refilé un virus ?
– Il a pris le contrôle de ma boîte mail et a envoyé ces photos à toute la presse !
– Gordon, vous voulez dire que le plan du tueur était donc de tuer le maire, laisser une énigme, elle-même contenant plusieurs niveaux d’énigme, espérer qu’on n’enquête pas et qu’on se contente de résoudre ses charades à la con, qu’on les résolve, qu’on revienne et qu’on viole bêtement toutes les procédures pour étudier sa clé sans aucune sécurité, et ainsi, faire que la presse reçoive ces photos ?
– Exactement, Bêteman.
– Mais alors pourquoi il n’a pas juste envoyé anonymement ces photos à la presse ?
– Eeeeeeeeeeeeh bieeeeeeeeeeeeeeeeeeeen…

Parce qu’on dirait que Bêteman et Gordon on trouvé un ennemi à leur hauteur !

– Et comment devrions-nous appeler ce nouvel ennemi ?
– Hmmm… un trou du cul qui adore les énigmes… j’ai trouvé : « Le Sphinxter ».

Bêteman se gratte alors le menton : et maintenant, que faire ? Après tout, le tueur du maire est toujours dans la nature. Alors, que faire ? Etudier cette mystérieuse clé plus avant ? Retourner inspecter la scène de crime ? Déterminer à partir de l’angle des photos du maire sortant de boîte où se trouvait le mystérieux photographe et voir s’il a laissé des indices ?

Non, ce serait intelligent, puisque cela signifierait « enquêter sur le meurtre du maire ».

Ici, Batman et Gordon regardant l’écran de l’ordinateur de Gordon où vient d’apparaître l’historique internet de ce dernier. C’est la dernière fois que Gordon utilise son PC perso pour le boulot.

À la place, Bêteman décide d’enquêter sur le maire (toujours blâmer la victime et laisser le tueur tranquille !). Et tente de retrouver la mystérieuse Madame avec qui il était sur la photo. Pour ce faire, il se rend au club devant lequel ont été prises les photos : le Macumba. Sauf que sur place, c’est tenue correcte exigée, et qu’on ne laisse pas rentrer les gens vêtus en chauve-souris, ce qui est de la discrimination. Bêteman n’ayant pas le temps de les attaquer en justice, il préfère leur attaquer la gueule directement, et savate donc tous les videurs sur son chemin, déclenche une fusillade dans la boîte de nuit, le genre de truc qui peut causer des morts me dit-on, mais Bêteman n’en a rien à foutre. Il est contre tuer et les armes à feu, mais causer des fusillades dans des lieux remplis de civils, c’est parfaitement okay. Bêteman : tu ne portes pas ton nom pour rien.

Finalement, notre neuneu masqué parvient à mettre la main sur le maître des lieux, un mafieu surnommé « Le Pingouin », probablement parce que c’est pas un manchot.

– Pingouin ! Dis-moi qui est la dame sur la photo avec le maire !
– Chaipatro.
– Damnation ! Il ne sait rien, alors qu’il est pourtant juste à côté sur la photo ! Tant pis, je laisse tomber;

Non, vraiment, quel enquêteur. Et sinon, essayer de chopper les caméras du club ? Interroger un videur un peu moins résistant aux menaces ? Tu ne veux vraiment pas… non ? Bon, bon, très bien Bêteman. De toute manière, notre héros a une piste. Il a repéré une serveuse qui a l’air d’en savoir pas mal sur ces photos, tant elle s’est montrée nerveuse en les apercevant. Bêteman décide donc de la suivre jusqu’à chez elle, où il découvre que la femme de la photo qu’il cherche… est là, dans le même appartement que la serveuse ! C’est sa colocataire, Annika. Bêteman les observe depuis un toit voisin, avec des jumelles, et ne se prive pas pour bien mater la serveuse, Sélina, lorsqu’elle se change.

Ah, eh, c’est pour… euh… l’enquête, hein !

Oui, Bêteman. Bien sûr. Petit pervers microcéphale, va ! Enfin. Il aperçoit justement la belle se changer en combi cuir et sortir par la fenêtre avant de sauter sur une moto avec une agilité féline. Vite ! Le bête solex ! Bêteman la suit moyennement discrètement, pour constater que la mystérieuse serveuse se rend… à la résidence du maire ! Et avec des talents de cambrioleuse incroyables, se faufile sur la scène de crime. Et va droit vers un tableau (Périzonium en chapiteau, un chef d’œuvre de l’art français), qu’elle écarte pour révéler un coffre fort caché. Elle l’ouvre sans le code grâce à de petits outils, et y récupère un passeport.

C’est à ce moment-là que Bêteman surgit derrière elle.

– Vous me dites si je vous fais chier.
– OH ! Bêteman ! Que faites-vous là ?
– C’est à moi de vous poser la question. Êtes-vous l’assassin du maire qui revient sur la scène du crime ?
– Ah ! Pas du tout ! V’là l’enquêteur ! Je suis une amie de sa maîtresse, Annika. Dont il avait fait sa prisonnière en lui confisquant son passeport. Je suis venu le récupérer.
– Alors d’accord, mais d’où vous connaissiez exactement l’emplacement du coffre-fort secret du maire que même la police n’a pas trouvé en fouillant les lieux ? Enfin siiii elle les a fouillés, notez. J’imagine mal le maire inviter sa maîtresse dans sa demeure familiale au vu et au su de tous pour lui dire « Tiens, je cache ton passeport ici. ». Donc elle ne doit pas connaître ce coffre non plus, et n’a donc pas pu vous en parler.
– Eeeh bien… vous oubliez quelque chose, Bêteman.
– Oui ?
– Vous êtes trop bête pour poser cette pertinente question.
– Ah merde, oui.

Les deux réalisent alors qu’ils sont dans le même camp. Celui des gens qui aiment le cuir et résoudre des crimes. Aussi retournent-ils ensemble chez Sélina, avec pour objectif de rendre son passeport à Annika, et de lui poser quelques questions sur tout ce merdier. Sauf qu’en arrivant, tout l’appartement est un gigantesque bazar, la porte a été forcée, et Annika a disparu, visiblement non sans grosse baston, elle a dû douiller. Là, vous vous dites « Mon dieu, Sélina doit être bouleversée ! Annika était son amie, vient d’être enlevée, et elles étaient si proches que Sélina était prête à tout risquer pour lui rendre son passeport et sa liberté ! ». N’est-ce pas ? Alors, comment Sélina va-t-elle réagir ? Hurlements ? Pleurs ? Panique ? Adrénaline qui tape et bougresse qui file à la poursuite des ravisseurs ?

Non.

En lieu et place elle décide de se faire un petit chocolat.

« Vous savez, c’est juste une personne pour laquelle je risquais ma vie, on va pas en chier une pendule, Bêteman. »

Ah mais on t’en prie Sélina. Savoure ta p’tite boisson au milieu des ruines de ton appartement où ta meilleure amie vient de se faire enlever comme si de rien n’était, on t’en prie. Et voilà comment on se retrouve avec une scène où Bêteman, qui ne relève pas non plus le problème, papote autour d’une boisson avec Sélina. Et parle de trucs palpitants comme :

– Dites-donc, vous avez plein de chats.
– Ouais, j’adore les chats.

Vous ne voudriez pas non plus nous parler de la météo ? Non parce que, qu’est-ce qu’il pleut à Gotham ! Tout ça, c’est les spoutniks qui nous dérèglent le climat. Finalement, ils décident qu’ils pourraient faire équipe pour retrouver Annika. Car ils finissent par se rappeler que ah tiens oui, merde, on n’était pas spécialement venus ici pour boire du Banania. Mais comment s’y prendre ? Les mafieux du club doivent savoir quelque chose.

– Je suis serveuse au Macumba. Contrairement à toi, Bêteman, je peux m’y infiltrer pour poser des questions. Et même dans le club sous le club.
– Quel club sous le club ?
– Le club secret réservé à la pègre et aux VIP. Situé sous le Macumba, nous l’appelons le Macumbé.
– Génial. Je vais t’y envoyer avec une de mes lentilles qui permet de filmer les gens.

À noter qu’en deux ans à Gotham, le super-méga-enquêteur-génial qu’est Bêteman n’a jamais entendu parler du club où tous les gens qu’il traque se réunissent la nuit venue. Vraiment, quel talent ! Bêteman approuve : la nuit prochaine, ils feront ça. Mais en attendant, il est appelé par l’inspecteur Gordon, qui a un truc à lui montrer. Et pas un truc très joyeux, puisque c’est une vidéo de l’exécution du commissaire Grokon, qui a lui aussi été tué par le Sphinxter, que l’on aperçoit masqué dans ladite vidéo.

– Regardez ! Il porte des lunettes bien particulières ! Et on aperçoit un décor derrière lui… Bêteman, vous pourriez analyser cela !
– Allons Gordon. Je suis Bêteman. Je n’ai donc qu’une seule question : avez-vous retrouvé un courrier sur les lieux du crime ?
– Ah ben oui, en effet : tenez, je vous le donne.

Surtout, prenez garde à ne surtout pas enquêter, les gars !

Et en lieu et place, nos deux gros débiles font donc exactement ce que le Sphinxter demande, à savoir jouer avec ses énigmes débiles. Dans celle-ci, en décodant un truc digne d’un paquet de céréales, il faut lire le message « Trouve-le rat-ailé et amène-le dans la lumière ».  Bêteman ne comprend pas.

– Une rongeur volant ? Moi, l’homme chauve-souris, je ne vois pas de quoi il parle.
– Alors là, moi non plus, Bêteman !

Si. Vraiment.

Et comme nous le verrons, en fait, le Sphinxter avait justement prévu qu’ils ne fassent pas le lien, car ce n’était pas du tout une référence à Batman. Quel talent.

En attendant, Bêteman a d’autres projets la nuit suivante. Comme par exemple, retrouver Sélina pour aller comme prévu infiltrer le Macumba, puis le Macumbé. Sélina est donc équipée de l’une des fameuses lentilles de contact magiques, et avec Bêteman qui lui cause dans l’oreillette, elle va donc jusqu’au Macumbé, espace VIP dissimulé sous le Macumba où toute la pègre se retrouve. Bêteman, qui voit via la lentille de contact, en profite pour scanner automatiquement tous les visages croisés. Et tombe donc sur énormément de gros bras de la mafia, dont les tronches sont enregistrées dans les bases de données de la police. Mais soudain, Bêteman aperçoit un visage qu’il ne parvient pas à scanner.

– La personne, là ! Assise, que l’on voit bien ! Sélina, tu dois la regarder à nouveau et fixement, mon logiciel a du mal avec ce monsieur !
– Mais si je le regarde fixement, il va me draguer, le lourd.
– C’est pas mon problème.
– Rho, merci gros sexiste.

Sélina y retourne, se fait draguer par le monsieur, et le regarde suffisamment longtemps pour qu’enfin, le logiciel l’identifie : c’est le procureur de Gotham City !

Oui, le logiciel de Batman peut t’identifier Gégé-les-pruneaux, mafieu de troisième zone évoqué dans deux dossiers obscurs de la police, par contre reconnaître le procureur qui fait régulièrement campagne pour être réélu, là, euh, bon, attends, montre mieux qui est cet illustre inconnu ? Oui, même le logiciel de Bêteman est bêtement codé. Après, il est peut-être en Bête-A, mais oooh, je ne suis pas le genre d’homme qui fait des blagues de développeur, cessez. Et concentrons-nous sur l’action. Car le procureur évoque un « rat » au détour d’une conversation. Comme dans l’énigme ! Bêteman ordonne à Sélina d’en demander plus, mais elle n’a guère de résultats. Heureusement, une secrétaire du procureur qui était à sa table, elle, lâche le morceau : le « rat » est une référence à un indicateur infiltré dans la mafia qui a permis au procureur de faire tomber Don Mafioso, le parrain de la ville, il y a quelques temps déjà. Sélina, cette information en poche, se rend aux toilettes pour pouvoir parler à voix haute à Bêteman sans se faire griller.

– Bêteman, vous avez entendu ? Le rat, c’est une taupe.
– Hmmm, j’aurais dit que c’était un rat, mais une taupe ? Attendez, je regarde dans livre « Je découvre les cris des animaux. »
– Bêteman !
– Rah, pfou. En plus ce n’est pas la vraie info.
– Quoi ? Vous vouliez l’identité du rat ? Ils refusent de me la donner, vous pensez bien !
– Non, Sélina. La vraie info, c’est que la moindre secrétaire d’un bureau de Gotham connait l’existence du Macumbé, mais même pas moi !

Effectivement, voilà qui souligne une fois de plus le niveau de Bêteman. Et comme en plus il fait un caca nerveux pour dire à Sélina de se remettre au turbin, elle lui répond que wopopop, tu vas te calmer, chuis pas ta pouliche, t’es pas mon mac, et hop, elle retire la lentille de contact et la balance, finissant ici la mission d’infiltration. Bêteman n’est pas content, mais c’est ainsi.

« Comment ça Alfred toi aussi tu savais pour le Macumbé ? Tu connais d’autres coins comme ça ? Attends, je prends des notes… la… fist… in… iè… »

Le lendemain, notre héros décide de se rendre à l’enterrement du maire, première victime dans cette affaire, car il suppose que son meurtrier sera présent aux funérailles qui s’avèrent être publiques. L’occasion de le repérer ? Venu en Bruce Wayne, il n’a aucun mal à avoir une bonne place dans l’assemblée. Mais alors que la cérémonie va commencer… vroum-vroum-vroum ! Un bruit de voiture surprend les présents, et bientôt, un véhicule entre en trombe dans l’église sans même retirer son chapeau. En descend alors le procureur de Gotham, qui a un collier explosif autour du cou, et un téléphone scotché à la main.

– Mais enfin, c’est pas une tenue pour un enterrement ! C’est même pas la bonne couleur !
– Taisez-vous, Bruce Wayne ! Hier soir, alors que je sortais du Macumb… ahem, du bureau, j’ai été enlevé par le Sphinxter, qui m’a posé tout cela ! Si je ne fais pas ce qu’il dit, il va me faire exploser ! Et dans ma main, ce téléphone qui sonne… c’est pour Bêteman !
– Bêteman vous dites ? Euh… je… ooooh, je dois aller faire caca.

Bruce Wayne disparait aux toilettes, l’église est évacuée, et quelques instants plus tard sort des WCs… BÊTEMAN !

– C’est moi ! Alors mon p’tit procureur, on a un appel pour moi ? Passez-moi ce téléphone !

Et c’est mieux qu’un appel. C’est un appel vidéo, diffusé en ligne et en direct ! Avec le Sphinxter qui propose un marché : si le procureur répond à trois énigmes, il vivra. Sinon…

– Vite ! ordonne Bêteman. Surtout, que personne ne tente de localiser l’origine de la vidéo ou du compte du Sphinxter ! Surtout, que personne ne fasse rien d’utile ! En lieu et place, faisons tout ce qu’il demande !

Car oui, une fois de plus, Bêteman… ne tente rien. Vraiment, quel incroyable héros. Vous ne voudriez pas juste faire un film sur le Sphinxter et son complice ? Plutôt que de mettre un héros qui ne tente même pas de le retrouver ? Non ? Bon. Alors passons aux trois énigmes du Sphinxter, qui glousse en live, tel un streamer de 12 ans.

– Voici l’énigme numéro 1 ! « Je n’ai pas de face et je… »
– Manuel Valls.
– Je… Je n’avais pas fini, mais d’accord, vous avez gagné.
– C’était facile. Envoie ta prochaine question, Spinxter !
– Deuxième énigme ! « Je suis un plat envahissant qu… »
– La poutine !
– Ah nan mais vous êtes en train de niquer mon jeu là en fait. Pour la peine, dernière énigme : « 6×7 ? »
– … oh mon dieu ! C’est trop dur !

Et le procureur ne sachant répondre, un compte à rebours s’enclenche sur son collier. Quelques secondes seulement. Bêteman s’empresse alors de venir le saisir par le col.

– Procureur ! Tu dois me donner le nom du rat !
– Hein ? Mais pourquoi ?
– Pour résoudre l’énigme que m’a donné le Sphinxter !
– Vous ne voudriez pas plutôt essayer de désamorcer cette bombe ? Ou de l’arrêter ?
– NON ! Sinon comment on fait un film de trois heures ?
– Vous ne voudriez pas vous reculer alors ?
– Non, car je suis… BÊTEM-

Le procureur explose, et la bombe souffle ce crétin de Bêteman loin de lui. Le malheureux héros-neuneu en tombe raide inconscient.

À son réveil, il est au commissariat, entouré de policiers qui se demandent qui se cache sous le masque de Bêteman. Et s’apprêtent à le lui retirer. Car, oui : les policiers ont eu le temps de le ramasser sur le sol de l’église, de le charger dans une ambulance, de l’emmener au commissariat, de le traîner jusqu’à une salle à part, de le déposer sur une table, et là, uniquement là, quelqu’un s’est dit « Hé ! Et si on retirait son masque ? ». Même le personnel de l’ambulance n’y a pas pensé tant un type qui vient de se manger une explosion dans la margoulette n’a pas besoin qu’on regarde s’il va bien là-dessous.

Ah non mais vraiment : c’est très bien écrit.

Heureusement, Bêteman se réveille à temps, tape sur les policiers qui veulent lui retirer son joli déguisement, et finalement, ce n’est que grâce à l’aide de Gordon que Bêteman parvient à filer, feignant d’avoir assommé le brave inspecteur pour lui voler ses clés de cellule et prendre la fuite. Fuite durant laquelle il tente de déployer sa bête-cape, qui est un bête jump suit de civil, et en l’utilisant se vautre comme une merde et repart en boitant. Oui, le film prend un malin plaisir à nous montrer Bêteman… qui est bête.

Je me demande si en fait, le type derrière ce film n’a pas juste voulu se marrer, et des gens ont pris ça pour un chef-d’oeuvre. Bêteman est à chier en enquête, Bêteman se vautre durant les scènes d’action…

La suite est encore meilleure, puisque non seulement la réalisation oublie qu’elle vient elle-même d’éclater Bêteman contre le bitume – désormais il va bien mieux, merci – mais notre héros retrouve dans un loin discret ce brave Gordon pour préparer la suite.

– Bêteman ! Que fait-on maintenant ? On tente de retrouver le Sphinxter ?
– Nan, toujours pas.
– Ça devient longuet. Donc on continue à faire ce qu’il dit ? Chercher le rat ailé ?
– Oui. Et tu sais ce qui a des ailes ? Un pingouin !

Et voilà comment à partir de cela, Bêteman décide de surveiller le Pingouin, le suit alors qu’il va visiter un entrepôt de drogue, et on découvre qu’un de ses complices a dans son coffre le cadavre d’Annika (il le promenait visiblement depuis des jours, il est comme ça, il aime toujours avoir une preuve de meurtre sur lui). Super, et sinon ? Eh bien rien. À part que ça tourne à la fusillade – encore, et que le Pingouin fuyant en voiture, Bêteman va chercher la bête-mobile. À savoir une bête voiture… à laquelle il a accroché un réacteur aux fesses.

En conséquence, on se tape une longue, loooongue séquence de poursuite où Bêteman finit par coincer le Pingouin, non sans avoir causé un carambolage avec explosions de camions sur une autoroute bondée qui a dû faire des tonnes de mort. Mais pour Bêteman, si ce n’est pas lui qui tue par armes à feu, ça ne compte pas. D’ailleurs, il n’appelle même pas les secours. Les gens peuvent brûler dans leurs épaves enflammées. Sacré Bêteman !

Bêteman est contre tuer autrui, sauf avec une bagnole parce que c’est rigolo.

Cependant, il a quand même attrapé le Pingouin, et l’emmène dans un coin isolé pour lui claquer les joues à l’aide de ses grosses phalanges.

– Parle, Pingouin ! C’est toi, le rat ailé !
– Mais de quoi vous parlez ?
– Attends, c’est pas toi ? Toute cette course-poursuite, tous ces morts… c’était pour rien ?
– On dirait, Bêteman.

Pas tout à fait, Bêteman ! Après tout, tu viens de surprendre le Pingouin dans une usine de drogue, entouré de gens ayant causé une fusillade, avant qu’il n’aille tuer plein de gens via des carambolages sur l’autoroute. Tu as des millions de raison de l’arrêter, c’est donc…

– Bon ben alors pardon. Tu peux partir, Pingouin.
– Quoi ? Mais je… ahem, je voulais dire : Bêteman, tu es digne de ton nom.

Et donc, oui, je suis sérieux : Bêteman laisse le Pingouin tranquille sans poser de questions. Bêteman qui n’enquête pas, se vautre, et n’arrête même plus les criminels : on est très bien, là. Pendant ce temps, Bêteman repense à l’énigme se dit « Hmmm… amener le rat volant dans la lumière… et si ça voulait dire entrer « leratvolant » dans la barre de mon navigateur internet ? ».

Et… oui.

Ça marche. Oui, oui.

Je ne plaisante pas. Bêteman se retrouve donc sur une session privée Caramail avec le Sphinxter. Où il tchatte.

– Kikoo! C Bêteman. T ki?
– Le Sphinxter lol XPDTR. Ta trouvé le rat?
– C pas le pingou1 ?
– Lol nan. :D:D:D
– :'(
– Je V TD. Avec 1 nouvel victim.
– C ki?
– Enigm! « Il a pas de parents, mais il a du pognon »
– HAN C MWA
– ?
– Ou c « effacer message » ? Je voulé dire « C Bruce Wayne !

Et Bêteman de comprendre que la prochaine victime… c’est lui ! Le Sphinxter va donc attaquer la Wayne Tower ! Vite, Bêteman fonce, mais arrive trop tard. Alfred, qui ouvrait le courrier de son patron, s’est mangé une bombe dans la gueule, et est transporté à l’hôpital dans le coma. Bêteman hésite. Doit-il venger Alfred ? Retrouver le Sphinxter au plus vite ? Faire quelque chose d’utile ? Surtout pas, malheureux ! En lieu et place, il trouve sur la scène de l’explosion une enveloppe ignifugée, contenant une nouvelle énigme.

– Super ! Je vais pouvoir continuer à jouer avec le Monsieur qui vient de tenter de me tuer et a explosé mon seul quasi-parent ! Voyons voir…

Et à sa grande déception, c’est juste une carte de vœu « Rendez-vous en enfer. »

– Rho non ! Bon ben si j’ai rien pour jouer, je vais devoir m’occuper autrement.

Pas en enquêtant, hein, ce serait un peu intelligent. Bêteman préfère donc proposer un rendez-vous à Sélina, et les deux se roulent un patin, car comme chacun sait, rien ne vaut un attentat contre vos proches pour stimuler votre envie de romance immédiate. Sacré Bêteman ! Qu’est-ce que c’est bien écrit ! Sans qu’on comprenne bien pourquoi, Sélina enchaîne sur un monologue sur l’injustice et les vilains « riches blancs » (car c’est connu, les gens riches de couleur sont tous des chantres de vertu ; tu ne voudrais pas rajouter qu’ils ont le sens du rythme et dansent bien tant qu’à y être, Sélina ?).

Cela fait, Bêteman… eh bien, fait du rien. Et attend paisiblement que le Sphinxter lui dise que faire.

Quel volontarisme.

Et ça tombe bien, car le Sphinxter fait suivre aux médias une vidéo dans laquelle il explique qu’il est en colère contre Gotham car il y a des années, Papa Wayne s’est présenté à la mairie. Tout le monde pensait qu’il était gentil alors que pas du tout ! Un journaliste avait découvert que sa femme, Maman Wayne, avait eu des passages en unité psychiatrique, et s’apprêtait à le révéler. Aussi, Papa Wayne a fait appel à Falcone, un autre mafieux local qui est aussi le boss du Pingouin, et le journaliste a été retrouvé mort. Hmmm… voilà qui intrigue Bruce et ses gros soucis qui feraient plaisir à Freud. Son papounet n’était pas gentil ? Comment ? Il se déguise comme un con depuis des années pour venger des parents pas si top ? Ben merde alors !

Vite ! Puisque c’est ce que le Sphinxter a révélé, alors il doit le croire… et aller rendre visite au fameux Falcone.

Falcone qui a son quartier générale dans le Macumbé, et lorsqu’il apprend que Bruce Wayne est à la porte pour lui parler, le reçoit bien volontiers.

– Bruce Wayne ! J’ai travaillé avec votre père il y a longtemps. J’imagine que vous êtes là suite à la vidéo de l’autre trou de balle de Sphinxter ? Eh bien oui, tout est vrai. À l’époque, votre papa faisait sa campagne pour devenir maire. Et un scandale sur sa femme aurait pu tout foutre en l’air. Alors il est venu me voir, dans un moment de faiblesse, pour me demander d’intimider un peu ce reporter. Et oui, je l’ai fait tuer. Ton père m’en devait une, Don Mafioso, l’ancien parrain de la ville, a pensé qu’une faveur de ton richissime papounet me permettrait de le doubler et donc… eh bien, le lendemain, tes parents ont été tués. Drôle de coïncidence tu ne penses pas ?
– Don Mafioso aurait tué mes parents ?
– P’têt ben.

Cette réponse de normand (ces gens sont partout) suffit à convaincre Bêteman qu’on lui a menti toute sa vie. Bouleversé, il se rend à l’hôpital, dans la chambre d’Alfred. Qui, coup de bol, sort du coma à ce moment-là, et voit ce brave Bruce à ses côtés.

– Bruce… mon petit maître m’a veillé, quel…
– TU M’AS MENTI, GROS BÂTARD !
– Euh… Maître Bruce ? Je sors du coma, là, c’est le premier truc que vous avez à me dire ?
– Vous m’avez toujours dit que mon père était un homme bien, alors qu’en fait, c’était un turbo-rabouin !
– Sans vouloir vous offenser, Maître Bruce, lui ne déclenchait pas des fusillades en boîte de nuit ou des carambolages sur autoroute pour satisfaire sa passion du déguisement.
– Ouais, ben il a quand même demandé à Falcone de tuer un journaliste, et Don Mafioso l’a assassiné pour ça !
– Que ? Qui vous a dit ça ?
– Falcone.
– Maître Bruce ! Vous allez demander la vérité à un gros mafieux et vous le croyez sur parole ?
– Vous savez, je suis toutes les instructions du Sphinxter depuis le début du film sans poser de question. Alors croire un mafieux…
– Hm. C’est vrai. Bon, sachez que oui, votre père a pris peur il y a des années. Pas pour sa campagne électorale, non. Pour le bien-être de votre mère. Il a eu la faiblesse de demander à ce malfrat d’intimider de journaliste, mais il l’a tué. Aussi, votre père a dit que dès le lendemain, il irait tout confesser à la police. Et par un heureux hasard… il fut tué ce soir-là.
– Vous voulez dire… que Falcone… aurait tué mes parents ?
– P’têt ben.

Gotham City, ville jumelée avec Le Havre.

« Si c’est pour entendre des conneries pareilles, je préfère retourner dans le coma, Maître Bruce. »

Sans guère de réponse claire, Bêteman décide de repartir à l’aventure. Et ça tombe bien, car lui et Gordon sont contactés par Sélina, qui leur dit avoir fait une découverte majeure : elle a trouvé qui avait tué Annika, à savoir un flic corrompu. Qu’elle s’apprête à exécuter, mais Bêteman l’en empêche.

– Non Sélina ! Tu connais ma devise « Si tu tues un meurtrier, le nombre de meurtriers en liberté ne change pas. »
– D’accord, mais si j’en tues douze ?

Pendant que Bêteman compte sur ses doigts en marmonnant, Sélina leur annonce autre chose : ce flic avait sur lui un enregistrement du soir où Annika est morte. Et où on entend Falcone, présent sur place, discuter avec elle. Et lui dire en substance « Je dois te tuer car tu sais que je suis le rat qui balance des infos à la police pour me débarrasser des mes concurrents mafieux, comme Don Mafioso, et ça, personne d’autre ne doit le savoir. »

– Le rat ! Celui que le Sphinxter voulait nous voir « amener dans la lumière », c’est donc lui ! Le rat « avec des ailes »… c’est parce qu’il s’appelle Falcone, « le faucon » !
– Vous voulez dire que la phrase écrite par le Sphinxter faisait à la fois référence à Batman, mais sans le faire exprès, à une URL de site de tchat à la con, et à Falcone, tout ça en un ?
– C’est vrai que c’est n’importe quoi, Gordon.

Nous sommes bien d’accord, c’est brouillon. Que se serait-il passé si Bêteman avait arrêté directement Falcone sans passer par le tchat en ligne ? Le Sphinxter aurait râlé « Aaaah, j’ai acheté cette URL pour rien ! » ?

On l’ignore, mais en tout cas, Sélina, Gordon et Bêteman décident d’aller péter la gueule de Falcone, en ordre plus ou moins dispersé. Sélina veut le tuer (accessoirement, on apprend que c’est son père, mais ça a en fait peu d’importance, que de problèmes avec le père dans ce film ! Allez voir un psy, merde, au lieu de tous vous déguiser !), les deux autres, l’arrêter. Et c’est l’équipe Bêteman qui y parvient finalement, et traîne le pauvre Falcone hors du Macumbé, puis du Macumba, où des flics intègres attendent de l’embarquer. C’est alors que… PAN ! Un tir de sniper abat le pauvre Falcone. Alors qu’il se tenait pile sous une lampe à la sortie de la boîte.

– Mon dieu… je viens d’amener le rat « dans la lumière »… marmonne Bêteman. Exactement ce que le Sphinxter voulait !

Alors certes, mais à ce stade, on est au-delà du débile.

  • Comment le Sphinxter savait que Bêteman sortirait par cette porte précisément, et pas par une plus discrète ?
  • Comment savait-il que Bêteman s’arrêterait pile sous cette lampe ?
  • Comment le Sphinxter aurait-il fait si Bêteman avait arrêté le maffieux à une heure où lui-même dormait, faisait caca, où était juste ailleurs ?

C’est facile : ça n’a aucun sens, à part que comme d’habitude, le script dit « Ta gueule, c’est magique, et ça fait intelligent en plus » alors que c’est précisément tout le contraire.

Bêteman s’empresse de foncer à la fenêtre d’où le coup de feu est parti, et découvre un appartement de psychopathe (mais si, ceux avec les  fameux articles de journaux collés aux murs ! Quelle créativité !), un fusil de sniper encore pointé à la fenêtre, le décor qui servait aux vidéos du Sphinxter… et mieux encore, le malandrin n’est pas allé bien loin : il est juste descendu prendre un café au coin de la rue, sans même se cacher, pour que la police vienne l’y arrêter. Ce qui est donc promptement fait. Principalement parce qu’il avait commandé un café « pumpkin spice », ce qui est un crime contre le bon goût, comme chacun sait. Ooooh, je sais. Je vous vois, hein.

Bref.

Dans l’appartement du Sphinxter fraîchement arrêté, Bêteman et Gordon trouvent principalement l’arme du meurtre du maire, à savoir un outil de tapissier, et un ordinateur avec une vidéo protégée par mot de passe.

– On n’a pas le mot de passe, Bêteman ! Que faisons-nous ?
– Bah, laissons tomber.

Oui.

Vraiment : ils n’essaient RIEN. Tout au plus on entend un flic lire les statistiques de la vidéo et dire « Ouah, ce salaud a pas moins de 500 abonnés ! ». Mon dieu, 500, c’est énorme ! Et il ajoute « Et sa dernière vidéo bloquée par mot de passe est très dérangeante… ». Ah oui ? Et comment tu le sais puisqu’elle est bloquée par le code en question ?

C’est fabuleux.

La chaîne du Sphinxter et ses 500 abonnés menacent le monde libre ! Si on le laisse faire, il pourrait atteindre les, pfou, 800 vues !

C’est donc une superstar avec 500 followers (mon dieu, ma boulangère est donc une célébrité internationale) qui est jetée en prison. Et demande bien évidemment à voir Bêteman. Notre héros s’y rend donc, pour une scène où il se retrouve face au Sphinxter, qui est juste un type malingre à grosses lunettes.

– Bêteman ! Nous avons réussi toi et moi ! Quelle équipe ! Tu as suivi mes énigmes ! Grâce à mon cerveau et à tes muscles, Falcone n’est plus, la vérité est sortie sur la corruption du maire… la purge de Gotham a commencé !
– Alors oui mais j’ai juste une énigme pour toi.
– J’adore les énigmes ! Aha, tu vas voir Bêteman, je les résous toutes !
– Okay : si depuis le début, tu avais les photos du maire et que tu habitais en face du Macumbé, pourquoi t’as pas juste envoyé les photos à la presse et tiré sur Falcone lors de l’une de ses allées ou venues ?
– … nan, j’admets, elle est dure cette énigme. Je dirais même qu’elle n’a pas de réponse.

Eh oui ! C’était tellement plus simple de se glisser sans se faire repérer dans le demeure du maire, le tuer, laisser un message codé contenant lui-même un autre message codé, compter sur le fait que Bêteman ne mènerait aucune enquête (pas plus que la police) et préférerait s’amuser avec les énigmes, les résoudrait, trouverait la clé USB contenant les photos, les donnerait à Gordon qui les mettrait dans un ordinateur non-protégé et connecté à internet sans rien vérifier, puis que Bêteman continuerait à ne surtout pas enquêter, partirait à la place en quête du « rat volant » en comprenant bien que ça ne fait pas référence à une chauve-souris, comprendrait aussi qu’il faut taper ça dans une barre de navigation, chatterait avec le Sphinxter, résoudrait l’identité du rat, parviendrait à sortir Falcone de chez lui à coups de tatanes, l’emmènerait par la bonne porte, sous la bonne lampe, pile quand le Sphinxter serait derrière son fusil et…

Voilà. C’est l’intrigue du film. Qui repose donc intégralement sur le fait que le Sphinxter connait intégralement le scénario, y compris toutes ses énormes incohérences de flics qui ne cherchent rien ou d’indices qui sortiront pile au bon moment alors que c’est un pur hasard.

Génial. Je suis content qu’on nous fasse des films de trois heures pour cela.

En attendant, pendant un moment, Bêteman pense que le Sphinxter connait son identité, mais en fait, non. S’il n’arrête pas d’évoquer Bruce Wayne durant leur conversation, c’est parce qu’il est triste de l’avoir raté avec son colis piégé. Oui, le Sphinxter est un génie qui pense à tout, mais pas qu’un multimilliardaire puisse avoir un secrétaire pour gérer son courrier. Ben oui ! Qui aurait pu le prédire ?

– Bon, en résumé, Sphinxter, on a passé deux heures et demie de film pour une diffusion de photos et un meurtre de mafieux que tu pouvais faire en deux minutes depuis chez toi ?
– Voilà.
– Eh ben super, merci.
– Mais maintenant… il y a la suite !
– Quelle suite ?
– AHAHA ! Tu n’as pas deviné ? AHAHA !

Euh… d’accord ? Bon. Soit. Bêteman est embêté, car maintenant que le Sphinxter est en cage, il ne peut plus lui envoyer de jolies cartes pour le guider. Aussi Bêteman se rend dans l’appartement du Sphinxter en quête d’indices, où il réalise quelque chose.

– Attendez… le Sphinxter a tué le maire avec un outil de tapissier… et il y a un tapis dans son appartement super mal posé… et si je regardais ce qu’il y a dessous ?

Bêteman arrache la moquette, et oh ! Au-dessous, un dessin de Gotham avec écrit « PROUT » (est-ce vraiment dans le film ou juste dans ce spoiler ? Vu le niveau de l’œuvre, admettez que vous doutez, que c’est crédible). Bêteman s’exclame donc :

– Le Sphinxter a écrit ce mot… car c’est forcément le mot de passe de la vidéo bloquée sur son ordinateur !

Car non, personne n’avait fouillé l’appartement dans le détail. Et oui, l’ordinateur est toujours là, c’est pas comme si c’était un peu important. Oh, et bien sûr : oui, le Sphinxter, personnage génial, écrit bien en effet ses mots de passe en grand sur son plancher, car « PROUT » déverrouille effectivement la vidéo vue par 500 personnes. Vidéo où le Sphinxter explique qu’il a placé des vans bourrés de bombes près de la digue qui sépare Gotham de la mer. Mais au moment où Bêteman le découvre… boum ! Les vans sautent, et la mer entre dans Gotham.

Le tout, le soir de l’élection de la nouvelle mairesse, Mme Femme-Noire-Courageuse. Qui, vous serez surpris de l’apprendre, contrairement à absolument TOUS les autres membres de la vie publique de Gotham (je vous rappelle que mêmes les secrétaires de procureur trainent dans les bars à mafieux), est une personne 100% sympa, honnête, courageuse et animée de valeurs progressistes. En un mot : « Elle est naturellement gentille ». Dois-je commenter ?

Alors, pourquoi le Sphinxter, qui voulait éradiquer la corruption de Gotham, veut-il la tuer ? En quoi pense-t-il que noyer des innocents va faire avancer sa quête dérangée de vérité ? Depuis quand une catastrophe qui va créer de la pauvreté, et donc probablement du crime, va-t-elle aider à quoi que ce soit ?

Le Sphinxter n’y a pas réfléchi. C’est juste pour dire « Bon, il nous reste une heure de film, on va dire qu’il a posé plein de bombes, comme ça, hop. »

Ah, et accessoirement, il a encouragé ses 500 followers à prendre les armes pour aller tuer la maire et… une dizaine d’entre eux ont accepté sans ciller. Ah oui, il a un sacré gros ratio de radicalisation le monsieur ! Bon, notez que le plan est débile, car en faisant sauter les digues, vous imaginez bien que toute la police de Gotham est de sortie, et particulièrement, tente d’évacuer Mme Femme-Noire-Courageuse. Donc essayer de la tuer :

  • Alors qu’elle est entourée de flics
  • En pleine évacuation
  • Dans des zones où on ne peut prendre les chemins habituels à cause de l’eau qui monte

C’est 1 000 fois plus compliqué que juste tirer dessus à l’ancienne, mais ce n’est pas grave. Par un incroyable tour de magie, pouf-pouf, tous les fans du Sphinxter se sont déplacés sans problème dans Gotham où l’eau monte, sont passés avec d’énormes fusils dans la salle où se trouve la maire sans qu’aucun des 50 flics présents ne remarque, plus encore quand ils sont grimpés sur les poutrelles dominant la salle pour avoir une meilleure vue. Des ninjas, probablement. 500 followers dont 10 ninjas : c’est effectivement peu commun.

Ah oui : tous les suivants du Sphinx s’habillent comme lui. On voit même un tchat où ils disent où acheter ce genre de choses tant c’est pas facile à trouver. Quel dommage que Bêteman n’ait jamais pensé à enquêter sur « Tiens, mais comme le Sphinx se montre en vidéo avec une tenue particulière peu commune, qui a acheté ça dernièrement ? »

Malheureusement pour eux, il y a un autre fan de Naruto en ville, et Bêteman débarque donc pour leur casser la gueule, ce qu’il fait avec cascades, patates, coups de feu où l’armure de notre héros prend tout et personne ne pense jamais à viser sa tête pourtant exposée… on est bien, on est bien. À un moment, un policier parle à la maire en lui disant que quand même, l’eau monte, il est temps de se barrer, mais comme c’est Mme Femme-Noire-Courageuse, elle répond fièrement que jamais elle ne quittera ses concitoyens, qu’elle a juré de protéger !

Quelle femme forte et courageuse !

Passons : pif, paf, bang, Bêteman parvient à latter les méchants, mais finalement, une poutrelle pleine de trucs électriques bascule, et menace d’électrocuter tous les gens dans l’eau au-dessous. Tout le monde est donc choqué, Sélina comprise (car oui, elle s’est pointée), lorsque finalement Bêteman dans un moment d’émotion intense, se sacrifie en grimpant la poutrelle pour sectionner son alimentation électrique, quitte à s’électrocuter avec, mais en sauvant les gens au-dessous de lui.

– NOOOON ! hurle Sélina.

Bêteman ferme les yeux, et zap ! Le voilà électrocuté, et il disparait dans l’eau, mais désormais, les gens sont saufs. Il n’entend pas la suite du crie de Sélina :

– NOOON ! Gros blaireau ! Pourquoi t’es pas juste allé couper l’alimentation qui était à côté ?

Oups.

Mais, double-oups, après « Bêteman se vautre en jump-suit mais on a oublié », voici que la réalisation nous offre « Bêteman vient de faire une scène de sacrifice ultime, mais en fait, ça va ». En effet, sans aucune explication, Bêteman ressort de l’eau où il était tombé, en pleine forme, et aide les civils à gagner les hauteurs. Une électrocution ? Quelle électrocution ? Il va très bien, merci, pourquoi ? Oui, oui. Ah non mais vraiment, tout est fabuleusement bien écrit.

On passe donc à la scène suivante, où si Bêteman n’a pas pu sauver Gotham, qui est désormais sous l’eau, il a au moins pu sauver des civils, et en voix-off, nous dit qu’en fait, venger c’est bien, mais sauver, c’est mieux. C’est un héros, et au vu de comment la ville va être sujette au crime et au pillage après l’inondation, on va encore plus avoir besoin de lui. Donc oui, même le film reconnait que le plan du Sphinxter… n’a donc fait qu’aller exactement à l’opposé des objectifs du Sphinxter, qui voulait purger Gotham du crime qui la corrompt. Génial.

Mais, mauvaise écriture peut aussi rimer avec malaise, lorsque, alors que nous approchons de la fin, nous avons une séquence où l’on voit le Sphinxter enfermé dans l’asile d’Arkham, qui pleure que Bêteman a ruiné ses plans (en sauvant la mairesse, hein : la ville, elle, est bien noyée, mais visiblement, il voulait juste buter la mairesse, ce qui confirme que le reste n’avait aucun sens ; je ne cherche plus à comprendre). Et dans une cellule voisine un prisonnier l’interpelle.

– Alors Sphinxter ? On est malheureux ? Tu sais, parfois, on est au sommet et puis le lendemain, on est un… CLOWN.
– Hmm ? Vous êtes le gars de la cellule d’à côté ?
– Oui… j’adore les blagues… en anglais on dirait que je suis un vrai JOKER !
– Okay, donc vous êtes le Joker, je crois qu’on a compris.
– Oui, mais j’aime rire, comme ça : AHAHAHAHA !
– Oui, c’est bon, on a compris. Clown, Joker, rire… stop ?
– Non, non ! Ce teasing est encore trop subtil ! Regarde, on aperçoit mes cheveux verts… un bout de visage blanc…
– On a compriiiiiiiiiiiiiiis ! Stooooooooooop !
– ET MON SOURIRE ? VOUS AVEZ VU MON SOURIRE ? AHAHAHAHA !

Ce teasing avait la subtilité d’un candidat de télé-réalité devant la promesse de 7 secondes d’émission rien qu’à lui.

Finalement, nous retrouvons Bêteman et Sélina, sur un balcon qui domine Gotham, leurs motos près d’eux. Ils contemplent la ville.

– Bêteman… tu as été un preux chevalier, mais je pense qu’il est temps que je parte. On se reverra peut-être ?
– Peut-être plus vite que tu ne le penses.
– Ah oui coquinou ? Tu as envie de me dire quelque chose ?
– Oui Sélina je…
– Ouiii ?
– Je crois que tu as emmené ta moto sur un balcon. Tu vas pas pouvoir aller bien loin.

Je ne plaisante pas. Je me suis même dit « Je dois louper un truc, on va nous montrer que ce n’est pas un balcon, juste une sorte de plateforme mal branlée avec une route derrière qu’on va voir quand elle va démarrer », mais non, non. On voit juste sa moto partir hors-champ, et ensuite, pif pouf, elle roule sur une route sans explication. Bêteman, qui a lui aussi sorti son bête solex de là sans explication, roule avec elle, puis à une intersection, leurs routes se séparent. C’est beau comme du Fast & Furious. On voit alors Bêteman qui retourne vers Gotham qui a bien besoin de lui et…

… FIN !

La vraie énigme, c’est : qui a écrit ce truc ?

Je me devais de vous montrer la scène de la moto sur le balcon.


Sinon, pour un budget de 120€, promotion comprise, je vous présente la version « The Batman – Le Sphinx a un QI de plus de 55« .

« Bonjour Madame, je m’appelle Monsieur Sphinx, j’habite en face du Macumba/Macumbé et j’ai toutes les photos de tous les gens qui trainent avec la pègre depuis des années à Gotham. Je vais les poser là. J’ai aussi envoyé une copie aux journaux nationaux.
– Vous êtes sûr que vous ne voulez pas plutôt poser des bombes, tirer sur des gens, commettre des meurtres avec énigmes à tiroirs, fabriquer des bombes et les placer dans des vans pour faire exploser une digue, d’abord ?
– Non, non. Voici les photos. Bonne soirée. »

C’était « The Batman – Le Sphinx a un QI de plus de 55« .

Mais, c’est vrai qu’il n’y a pas la scène où Catwoman voit sa coloc/meilleure amie se faire enlever et tuer et décide que c’est le bon moment de se faire un p’tit chocolat, pépouze, au milieu du sang et des meubles renversés.

Et ça, ça manquerait.


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